Edition du 16 12 2009PYRENEES-ORIENTALES Un prêtre en garde à vue pour agression sexuelle
U n prêtre de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan a été placé en garde à vue hier matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans.
La mesure de garde à vue a été prolongée et l'homme était toujours entendu hier soir dans les locaux du commissariat.
L'homme, avant d'entrer dans les ordres, était secrétaire général de l'ancien évêque de Perpignan. Il avait ensuite effectué son séminaire à Toulouse avant d'être ordonné prêtre à Perpignan au cours de ces dernières années. Il a occupé
en outre des fonctions d'aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse. Fonctions qu'il aurait abandonnées.
C'est dans ce cadre toutefois qu'il aurait rencontré la victime, un jeune homme aujourd'hui majeur.
Confrontation Ce dernier a déposé une plainte mardi dernier auprès du commissariat et a expliqué avoir été victime d'abus de la part du religieux, qui, selon ses déclarations, l'aurait obligé à des actes de fellations et de masturbations. L'adolescent aurait raconté qu'il avait été incité dans un premier temps à rompre les liens avec sa famille, ce qui l'aurait rendu plus vulnérable. Les faits se seraient déroulés au cours de l'année dernière, au sein de la paroisse. Une confrontation entre le jeune homme et le prêtre devrait se dérouler aujourd'hui. A l'issue de son audition, le prêtre pourrait être déféré au parquet.
On ne sait pas, pour l'heure, si d'autres plaintes ont été enregistrées. Et le silence général est de mise sur cette affaire. Du côté du parquet, comme des enquêteurs, mais aussi de l'Eglise.
"Rappelez demain. Personne n'est là en ce moment et on ne peut rien vous dire", nous répondait-on hier au secrétariat de l'évêché de Perpignan tandis que nous tentions de le joindre.
Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée par un tribunal compétent. Laure Moysset et Guillaume Clavaud Un curé du diocèse de Perpignan est entendu depuis hier matin par les services de police suite à une plainte déposée mardi dernier par un adolescent qui aurait été victime d'abus l'année dernière.
Le prêtre de la paroisse Saint-Joseph toujours entendu par la police pour agression sexuelle
La garde à vue du prêtre de la paroisse Saint-Joseph, qui est entendu depuis mardi matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans, a été prolongée de 24 heures. Selon nos sources, il devrait être déféré aujourd'hui au parquet qui décidera des suites à donner à cette affaire. L'abbé Jean-Marie Savioz, aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse, a été interpellé suite à une plainte déposée mardi dernier par un jeune majeur. Ce dernier explique qu'il aurait, alors qu'il était adolescent, rencontré
le religieux au sein des scouts et que celui-ci l'aurait contraint à des actes sexuels, fellations et masturbations. Une confrontation s'est déroulée hier entre le plaignant et le prêtre. Les auditions et investigations se poursuivent donc tandis que l'évêché de Perpignan-Elne, contacté hier, se dit "dans l'attente de la décision du parquet". "L'évêque, Monseigneur Marceau, a appris la nouvelle mardi par la police" , nous déclarait sa secrétaire. "Il précise qu'il n'avait reçu auc une plainte d'enfants, ni de parents avant cela et qu'il n'était au courant d'aucun élément concernant cette affaire. Le respect des personnes et des actions en cours est très important. Il faut qu'il ait plus d'informations avant de s'exprimer. Mais, si les faits sont avérés, l'évêque le regrette profondément".Suspendu
De leur côté, les scouts d'Europe prenaient officiellement des distances avec leur aumônier et adoptaient d'ores et déjà des mesures conservatoires annoncées par communiqué. "Nous avons appris avec stupéfaction la nouvelle de la garde à vue du curé de Saint Joseph et les accusations qui sont portées contre lui. (...)", écrivent le chef de groupe et la cheftaine. "Nous ne pouvions soupçonner les faits qui lui sont reprochés, et nous nous en remettons avec confiance à la police et à la justice qui ont mission de faire toute la lumière sur cette affaire. Notre mouvement suspend ce prêtre des charges qui y sont les siennes jusqu'à ce que les autorités judiciaires aient rendu une décision." Et d'ajouter : "Enfin, si ce prêtre devait être mis en examen, nous assurons les parents qui ont confié leurs enfants à notre mouvement que nous nous constituerions partie civile dans cette affaire." Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée.
Laure Moysset et Guillaume Clavaud La garde à vue de l'abbé, auditionné au commissariat depuis mardi matin, a été prolongée de 24 heures hier. Il devrait être déféré aujourd'hui tandis que l'évêché se dit "dans l'attente" et que les scouts d'Europe l'ont suspendu de ses charges.
Un prêtre engagé auprès des jeunes
Jean-Marie Savioz, âgé de 40 ans, officiait sur la paroisse de Canet-en-Roussillon avant de rejoindre la paroisse Saint-Joseph de Perpignan.
Avant d'entrer dans les ordres, il était secrétaire général de l'ancien évêque de Perpignan, monseigneur Fort. Il avait ensuite effectué son séminaire dans la région de Toulouse avant d'être ordonné prêtre à Perpignan au cours de ces dernières années. Il occupait en outre des fonctions d'aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse et d'aumônier du collège Jeanne-d'Arc. Selon un récit mis sur internet, le père Jean-Marie Savioz avait, parmi ses diverses activités au sein du mouvement des scouts d'Europe, accompagné vingt-cinq jeunes des maîtrises de so n groupe jusqu'à Paris en septembre 2008 à l'occasion de la grande veillée des jeunes , sur le parvis de la cathédrale Notre Dame, à l'occasion de la venue du pape Benoit XVI.
"Ils sont encore marqués par Jean-Paul Il. Mais ils voient en Benoît XVI un continuateur, et nous leur avons fait connaître les encycliques et les textes du pape" , expliquait l'abbé Savioz.
L'aumônier se disait "admiratif de leur génération. Quand je vois les lieux où ils ont à vivre leur foi, je me dis que c'est plus difficile qu'auparavant". Et d'espérer pour ces jeunes que le pape"leur donne confiance".
La. M.
"Tout le monde est renversé à St-Joseph"
L e père Yves Dumas (Photo Marie-Sophie Hel), 85 ans, connaît l'abbé Savioz depuis trois ans. Il partage avec lui le presbytère de la paroisse Saint-Joseph niché dans une impasse derrière l'église. A deux pas de la gare.
Cette affaire l'étonne. "Le père Savioz est très serviable et très charitable. Il est très accepté et sa paroisse marche très bien." Le vieil homme souligne que l'église était pleine à chacune de ses messes. "Moi je n'ai jamais rien remarqué et je n'ai rien à lui reprocher. Il semblait bien s'occuper des jeunes" , poursuit l'abbé Dumas. Il explique que tous les 15 jours, le père Jean-Marie Savioz officie à la messe des scouts. "Il n'est pas rare qu'ils soient, je pense, 150." Le père Yves Dumas exprime également ses doutes sur l'affaire. "Si j'ai bien compris ce qui se raconte, cette histoire aurait eu lieu il y a un an. Alors pourquoi la plainte tombe aujourd'hui ? C'est étonnant." Et il allume un contre-feu qui fait florès dans le milieu traditionnaliste : "Je me demande si ce ne serait pas une histoire de vengeance." Le père Yves Dumas résume ainsi, pour conclure, le sentiment des paroissiens de Saint-Joseph : "Tout le monde est renversé." Guillaume Clavaud
Edition du 16 12 2009PYRENEES-ORIENTALES Un prêtre en garde à vue pour agression sexuelle
U n prêtre de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan a été placé en garde à vue hier matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans.
La mesure de garde à vue a été prolongée et l'homme était toujours entendu hier soir dans les locaux du commissariat.
L'homme, avant d'entrer dans les ordres, était secrétaire général de l'ancien évêque de Perpignan. Il avait ensuite effectué son séminaire à Toulouse avant d'être ordonné prêtre à Perpignan au cours de ces dernières années. Il a occupé
en outre des fonctions d'aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse. Fonctions qu'il aurait abandonnées.
C'est dans ce cadre toutefois qu'il aurait rencontré la victime, un jeune homme aujourd'hui majeur.
Confrontation Ce dernier a déposé une plainte mardi dernier auprès du commissariat et a expliqué avoir été victime d'abus de la part du religieux, qui, selon ses déclarations, l'aurait obligé à des actes de fellations et de masturbations. L'adolescent aurait raconté qu'il avait été incité dans un premier temps à rompre les liens avec sa famille, ce qui l'aurait rendu plus vulnérable. Les faits se seraient déroulés au cours de l'année dernière, au sein de la paroisse. Une confrontation entre le jeune homme et le prêtre devrait se dérouler aujourd'hui. A l'issue de son audition, le prêtre pourrait être déféré au parquet.
On ne sait pas, pour l'heure, si d'autres plaintes ont été enregistrées. Et le silence général est de mise sur cette affaire. Du côté du parquet, comme des enquêteurs, mais aussi de l'Eglise.
"Rappelez demain. Personne n'est là en ce moment et on ne peut rien vous dire", nous répondait-on hier au secrétariat de l'évêché de Perpignan tandis que nous tentions de le joindre.
Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée par un tribunal compétent. Laure Moysset et Guillaume Clavaud Un curé du diocèse de Perpignan est entendu depuis hier matin par les services de police suite à une plainte déposée mardi dernier par un adolescent qui aurait été victime d'abus l'année dernière.
PYRENEES-ORIENTALES Un prêtre en garde à vue pour agression sexuelle
U n prêtre de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan a été placé en garde à vue hier matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans.
La mesure de garde à vue a été prolongée et l'homme était toujours entendu hier soir dans les locaux du commissariat.
L'homme, avant d'entrer dans les ordres, était secrétaire général de l'ancien évêque de Perpignan. Il avait ensuite effectué son séminaire à Toulouse avant d'être ordonné prêtre à Perpignan au cours de ces dernières années. Il a occupé
C'est dans ce cadre toutefois qu'il aurait rencontré la victime, un jeune homme aujourd'hui majeur.
Confrontation Ce dernier a déposé une plainte mardi dernier auprès du commissariat et a expliqué avoir été victime d'abus de la part du religieux, qui, selon ses déclarations, l'aurait obligé à des actes de fellations et de masturbations. L'adolescent aurait raconté qu'il avait été incité dans un premier temps à rompre les liens avec sa famille, ce qui l'aurait rendu plus vulnérable. Les faits se seraient déroulés au cours de l'année dernière, au sein de la paroisse. Une confrontation entre le jeune homme et le prêtre devrait se dérouler aujourd'hui. A l'issue de son audition, le prêtre pourrait être déféré au parquet.
On ne sait pas, pour l'heure, si d'autres plaintes ont été enregistrées. Et le silence général est de mise sur cette affaire. Du côté du parquet, comme des enquêteurs, mais aussi de l'Eglise.
"Rappelez demain. Personne n'est là en ce moment et on ne peut rien vous dire", nous répondait-on hier au secrétariat de l'évêché de Perpignan tandis que nous tentions de le joindre.
Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée par un tribunal compétent.
Le prêtre de la paroisse Saint-Joseph toujours entendu par la police pour agression sexuelle
La garde à vue du prêtre de la paroisse Saint-Joseph, qui est entendu depuis mardi matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans, a été prolongée de 24 heures. Selon nos sources, il devrait être déféré aujourd'hui au parquet qui décidera des suites à donner à cette affaire. L'abbé Jean-Marie Savioz, aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse, a été interpellé suite à une plainte déposée mardi dernier par un jeune majeur. Ce dernier explique qu'il aurait, alors qu'il était adolescent, rencontré
le religieux au sein des scouts et que celui-ci l'aurait contraint à des actes sexuels, fellations et masturbations. Une confrontation s'est déroulée hier entre le plaignant et le prêtre. Les auditions et investigations se poursuivent donc tandis que l'évêché de Perpignan-Elne, contacté hier, se dit "dans l'attente de la décision du parquet". "L'évêque, Monseigneur Marceau, a appris la nouvelle mardi par la police" , nous déclarait sa secrétaire. "Il précise qu'il n'avait reçu auc une plainte d'enfants, ni de parents avant cela et qu'il n'était au courant d'aucun élément concernant cette affaire. Le respect des personnes et des actions en cours est très important. Il faut qu'il ait plus d'informations avant de s'exprimer. Mais, si les faits sont avérés, l'évêque le regrette profondément".Suspendu
De leur côté, les scouts d'Europe prenaient officiellement des distances avec leur aumônier et adoptaient d'ores et déjà des mesures conservatoires annoncées par communiqué. "Nous avons appris avec stupéfaction la nouvelle de la garde à vue du curé de Saint Joseph et les accusations qui sont portées contre lui. (...)", écrivent le chef de groupe et la cheftaine. "Nous ne pouvions soupçonner les faits qui lui sont reprochés, et nous nous en remettons avec confiance à la police et à la justice qui ont mission de faire toute la lumière sur cette affaire. Notre mouvement suspend ce prêtre des charges qui y sont les siennes jusqu'à ce que les autorités judiciaires aient rendu une décision." Et d'ajouter : "Enfin, si ce prêtre devait être mis en examen, nous assurons les parents qui ont confié leurs enfants à notre mouvement que nous nous constituerions partie civile dans cette affaire." Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée.
Laure Moysset et Guillaume Clavaud La garde à vue de l'abbé, auditionné au commissariat depuis mardi matin, a été prolongée de 24 heures hier. Il devrait être déféré aujourd'hui tandis que l'évêché se dit "dans l'attente" et que les scouts d'Europe l'ont suspendu de ses charges.
Le prêtre de la paroisse Saint-Joseph toujours entendu par la police pour agression sexuelle
La garde à vue du prêtre de la paroisse Saint-Joseph, qui est entendu depuis mardi matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans, a été prolongée de 24 heures. Selon nos sources, il devrait être déféré aujourd'hui au parquet qui décidera des suites à donner à cette affaire. L'abbé Jean-Marie Savioz, aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse, a été interpellé suite à une plainte déposée mardi dernier par un jeune majeur. Ce dernier explique qu'il aurait, alors qu'il était adolescent, rencontré
le religieux au sein des scouts et que celui-ci l'aurait contraint à des actes sexuels, fellations et masturbations. Une confrontation s'est déroulée hier entre le plaignant et le prêtre. Les auditions et investigations se poursuivent donc tandis que l'évêché de Perpignan-Elne, contacté hier, se dit "dans l'attente de la décision du parquet". "L'évêque, Monseigneur Marceau, a appris la nouvelle mardi par la police" , nous déclarait sa secrétaire. "Il précise qu'il n'avait reçu auc une plainte d'enfants, ni de parents avant cela et qu'il n'était au courant d'aucun élément concernant cette affaire. Le respect des personnes et des actions en cours est très important. Il faut qu'il ait plus d'informations avant de s'exprimer. Mais, si les faits sont avérés, l'évêque le regrette profondément".Suspendu
De leur côté, les scouts d'Europe prenaient officiellement des distances avec leur aumônier et adoptaient d'ores et déjà des mesures conservatoires annoncées par communiqué. "Nous avons appris avec stupéfaction la nouvelle de la garde à vue du curé de Saint Joseph et les accusations qui sont portées contre lui. (...)", écrivent le chef de groupe et la cheftaine. "Nous ne pouvions soupçonner les faits qui lui sont reprochés, et nous nous en remettons avec confiance à la police et à la justice qui ont mission de faire toute la lumière sur cette affaire. Notre mouvement suspend ce prêtre des charges qui y sont les siennes jusqu'à ce que les autorités judiciaires aient rendu une décision." Et d'ajouter : "Enfin, si ce prêtre devait être mis en examen, nous assurons les parents qui ont confié leurs enfants à notre mouvement que nous nous constituerions partie civile dans cette affaire." Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée.
Un prêtre engagé auprès des jeunes
Avant d'entrer dans les ordres, il était secrétaire général de l'ancien évêque de Perpignan, monseigneur Fort. Il avait ensuite effectué son séminaire dans la région de Toulouse avant d'être ordonné prêtre à Perpignan au cours de ces dernières années. Il occupait en outre des fonctions d'aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse et d'aumônier du collège Jeanne-d'Arc. Selon un récit mis sur internet, le père Jean-Marie Savioz avait, parmi ses diverses activités au sein du mouvement des scouts d'Europe, accompagné vingt-cinq jeunes des maîtrises de so n groupe jusqu'à Paris en septembre 2008 à l'occasion de la grande veillée des jeunes , sur le parvis de la cathédrale Notre Dame, à l'occasion de la venue du pape Benoit XVI.
"Ils sont encore marqués par Jean-Paul Il. Mais ils voient en Benoît XVI un continuateur, et nous leur avons fait connaître les encycliques et les textes du pape" , expliquait l'abbé Savioz.
L'aumônier se disait "admiratif de leur génération. Quand je vois les lieux où ils ont à vivre leur foi, je me dis que c'est plus difficile qu'auparavant". Et d'espérer pour ces jeunes que le pape"leur donne confiance".
"Tout le monde est renversé à St-Joseph"
Cette affaire l'étonne. "Le père Savioz est très serviable et très charitable. Il est très accepté et sa paroisse marche très bien." Le vieil homme souligne que l'église était pleine à chacune de ses messes. "Moi je n'ai jamais rien remarqué et je n'ai rien à lui reprocher. Il semblait bien s'occuper des jeunes" , poursuit l'abbé Dumas. Il explique que tous les 15 jours, le père Jean-Marie Savioz officie à la messe des scouts. "Il n'est pas rare qu'ils soient, je pense, 150." Le père Yves Dumas exprime également ses doutes sur l'affaire. "Si j'ai bien compris ce qui se raconte, cette histoire aurait eu lieu il y a un an. Alors pourquoi la plainte tombe aujourd'hui ? C'est étonnant." Et il allume un contre-feu qui fait florès dans le milieu traditionnaliste : "Je me demande si ce ne serait pas une histoire de vengeance." Le père Yves Dumas résume ainsi, pour conclure, le sentiment des paroissiens de Saint-Joseph : "Tout le monde est renversé."
Le curé de Perpignan entre prison et monastère
La cour d'appel statue aujourd'hui sur l'éventuelle incarcération du prêtre de la paroisse Saint-Joseph, mis en examen pour agression sexuelle aggravée, le 15 décembre dernier.
"J'ai été incapable de gérer certaines choses. C'est extrêmement douloureux. Je reconnais que c'était contre la morale. Mais cela fait 20 ans que je m'occupe de jeunes et jamais je n'ai eu ce genre de difficultés". Devant la cour d'appel de Montpellier, Jean-Marie Savioz, 40 ans, curé de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan, est revenu la semaine dernière sur sa mise en examen pour "agression sexuelle aggravée et corruption de mineurs" . Soupçonné de s'être livré à des attouchements poussés sur deux adolescents, le prêtre a été placé sous contrôle judiciaire mais
le Parquet demande son incarcération. Les faits se seraient produits en 2006, au presbytère de Canet-en-Roussillon, où il officiait. "Les parents du mineur avaient décidé qu'il habiterait au presbytère pour que le prêtre le fasse travailler" , rappelle le président de la chambre de l'instruction. Trois jours avant Noël, selon l'adolescent, avec le curé, ils boivent "du champagne jusqu'à l'ivresse" . Lesoir, le curé se couche dans son lit et, affirme le garçon, se livre à des fellations et des masturbations, qui se seraient répétées. "Au presbytère, on boit et après, ça dérape" , affirme un autre adolescent, qui décrit le drôle de jeu sollicité par l'homme d'église : la comparaison de la taille du sexe de chacun, en le posant sur la table."Risque de pressions" Placé en garde à vue le 15 décembre dernier, le père Savioz nie farouchement les charges, avant d'en reconnaître une partie, en toute fin d'auditions. Les caresses ? Oui, elles ont existé mais c'était "à la demande du mineur et pour le faire progresser au niveau de lui-même dans l'exercice de sa sexualité" .
Le prêtre l'assure : "Je n'y ai pris aucun plaisir" . Le jeu de la table ? "Je n'y vois aucun aspect pervers" .
Pour l'avocat général, il faut incarcérer le prêtre, le temps que l'enquête progresse : "Tous les jeunes confiés à son catéchisme n'ont pas encore été entendus. Il y a un risque de pressions" , insiste-t-il. Ce que conteste M e Capsié, en défense : "Il est coupé du monde, dans une abbaye cistercienne en Haute-Garonne" . Le père Savioz confirme : "Le père abbé ne me fait pas de cadeau. Je vis comme un trappiste. De 6 h du matin à 20 h 30, on a sept offices par jour, cinq heures de travail, une loi du silence, on vit dans des cellules. En trois semaines, on a eu dix minutes pour parler, le 1er janvier à midi. Ça me permet de prendre conscience de la gravité de la situation". Décision de la cour d'appel aujourd'hui.
Le curé de Perpignan reste en liberté
(Midi Libre)
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