dimanche 31 janvier 2010

Invocation à la Sainte Croix

Cette prière a été trouvée en l'an 802 par le pape Léon III dans le tombeau de notre Seigneur Jésus Christ et envoyée par le dit pape à l'empereur Charlemagne quand il partit avec son armée pour aller combattre les ennemis de Saint Michel en France.




Dieu tout puissant qui avez souffert la mort à l'arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi,
Sainte Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi
Sainte Croix de Jésus-Christ, soyez mon espoir
Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante
Sainte Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien
Sainte Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal
Sainte Croix de Jésus-Christ, faites que je parvienne au chemin du salut.
Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute atteinte de mort,
Sainte Croix de Jésus-Christ, préservez moi des accidents corporels et temporels
Que j'adore la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais
Jésus de Nazareth, crucifié, ayez pitié de moi.
Faites que l'esprit malin et nuisible fuie de moi dans tous les siècles des siècles
Ainsi soit il.
En l'honneur du sang précieux de notre Seigneur Jésus-Christ
En l'honneur de son incarnation, par où il peut nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que notre Seigneur Jésus Christ est né le jour de Noel et qu'il a été crucifié le Vendredi Saint.


jeudi 28 janvier 2010

Prière de Saint Pie X pour les calamités

à l'origine le mot Guadeloupe remplaçait Haiti

O Marie, conçue sans péchés, regardez Haiti: plus elle est coupable plus elle a besoin de votre intercession: un mot à Jésus reposant dans vos bras, elle sera sauvée. O Jésus obéissant à Marie, sauvez Haiti. Ayez pitié d'elle. Venez Seigneur,venez ne tardez pas pour pardonner à votre peuple. Remettez lui ses péchés, voyez notre désolation. Ce n'est pas à cause de nos mérites que nous répandons devant vous nos prières, mais à cause de votre infinie miséricorde. Prenez en mains votre puissance et venez nous montrer votre sainte face et nous serons sauvés. Ainsi soit il.

mardi 26 janvier 2010

Du caractère diffamatoire de propos visant à dénoncer la dangerosité des pratiques d’un mouvement religieux.

Note sous Cour d’appel de Paris, n°08/06658, 10 juin 2009

Brard Jean-Pierre c/ Fédération Chrétienne des témoins de Jéhovah de France

Par Sébastien Lherbier-Levy

Dans son édition datée du 23 septembre 2009, le quotidien Le Monde reproduit, au registre des publications judiciaires, le texte suivant : « Par arrêt du 10 juin 2009, la 11ème chambre A de la cour d'appel de Paris a condamné Jean Pierre BRARD à indemniser la Fédération chrétienne des témoins de Jéhovah de France , à la suite de propos diffamatoires tenus par lui et diffusés dans le journal télévisé de TF1 de 20 H du 20 juillet 2006 ».

Cet arrêt, qui annule partiellement le jugement du Tribunal de grande instance de Paris du 11 juillet 2008 et condamne le prévenu à verser un Euro de dommages intérêts à la Fédération chrétienne des témoins de Jéhovah de France , revêt, en dépit de son caractère plutôt confidentiel, un intérêt certain pour le droit des religions.

En l’espèce, M. le député Brard a été poursuivi devant le tribunal correctionnel à la demande de la FÉDÉRATION CHRÉTIENNE DES TÉMOINS DE JEHOVAH DEFRANCE (FCTJF) après avoir tenu, à l'occasion de la diffusion d'un reportage sur la chaîne de télévision française TF1 dans le journal de 20 heures du 20 juillet 2006, les propos suivants : « Les témoins de Jéhovah, je vais vous donner trois exemples où ce sont de parfaits délinquants : se soustraire à l'impôt, condamner des personnes à mort en leur refusant la transfusion sanguine ou couvrir des délits très graves comme la pédophilie, vous voyez bien qu'on ne peut pas seulement s'en remettre à l'opinion publique, mais qu'il y a des lois qui doivent être appliquées ».

En juillet 2008, le Tribunal avait finalement relaxé le député Brard qui, dans un dans un communiqué de presse avait alors et notamment déclaré : « Ce jugement est un véritable réconfort pour tous ceux qui, au-delà de l’engagement des parlementaires eux-mêmes, osent mettre en lumière la dangerosité des pratiques de l’organisation des Témoins de jéhovah. Les procédures et les pressions ne sauraient être de nature à faire faiblir l’action des parlementaires, des associations de victimes et familles de victimes dans leur engagement pour combattre les dérives sectaires »[1].

L’arrêt rendu par la Cour d’appel de Paris présente un double intérêt.

D’une part, en appel comme en première instance, M. Brard, invoquait au plan de la recevabilité de l’action, son statut de « député » et d’ancien vice président de la commission d'enquête parlementaire sur les sectes pour bénéficier de l'immunité parlementaire prévue par les articles 26 de la Constitution et 41 de la loi du 29 juillet 1881.

La notion d'immunité parlementaire couvre les opinions ou votes émis dans l'exercice de la fonction(article 26 de la Constitution), ainsi que les discours, rapports ou toute autre pièce imprimée sur l'ordre de l'une des deux assemblées (Loi du 29 juillet 1881, article. 41, alinéa 3). Dans la présente affaire, le Tribunal comme la Cour ont jugé que les propos litigieux ont été prononcés à l’occasion d’une interview télévisée et non dans l‘enceinte de l’Assemblée Nationale, plus de 10 ans après le rapport de la commission d'enquête parlementaire à laquelle l’intéressé appartenait.

C’est donc sur un double critère de lieu et de temps que la Cour d’appel a justifié sa position qui mérite, à notre sens, d’être approuvée. En effet, la Cour de Cassation a déjà eu l’occasion de retenir que l'immunité ne jouait pas pour un député (le même en l’occurrence), rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur la situation financière des sectes, qui a tenu des propos insinuant qu'une secte se livrerait à des activités de type mafieux en relation avec le grand banditisme.[2]

L'existence de ces commissions d'enquête parlementaire a d’ailleurs soulevé le problème de l'extension de l'immunité aux témoins entendus en leur sein. En 2008, le domaine de l'immunité parlementaire a ainsi été étendu par la loi n° 2008-1187 du 14 novembre 2008 relative au statut des témoins devant les commissions d'enquête parlementaire.[3] Cette loi a ajouté un nouvel alinéa 3 à l'article 41 de la loi du 29 juillet 1881. Le nouveau texte dispose que « ne donneront lieu à aucune action en diffamation , injure ou outrage ni les propos tenus, ni les écrits produits devant une commission d'enquête créée, en leur sein, par l'Assemblée nationale ou le Sénat, par la personne tenue d'y déposer, sauf s'ils sont étrangers à l'objet de l'enquête, ni le compte rendu fidèle des réunions publiques de cette commission fait de bonne foi ». La rédaction de ce texte, copiée sur celle du texte relatif à l'immunité parlementaire proprement dite, devra faire l'objet de la même interprétation stricte et ne concerner que les propos ou écrits tenus ou produits devant la commission, ainsi que les comptes rendus fidèles à l'exception de tout commentaire.

D’autre part, la Cour d’appel, constatant tout d’abord et c’est important, que la décision de relaxe était définitive dans la mesure où seule la FCTJF a interjeté appel, a réexaminé au fond le caractère diffamatoire des propos poursuivis sous l’angle de la « bonne foi ».

Rappelons que l'admission de la bonne foi suppose que l'auteur des propos ait agi sans animosité personnelle, en poursuivant un but légitime, avec prudence et mesure dans l'expression, en ayant rapporté la preuve de la véracité des propos tenus.

En tout premier lieu, la bonne foi implique l'absence d'animosité personnelle. Cette exigence est délicate à apprécier. En effet il ne s'agit pas d'une simple absence d'intention de nuire. Ce caractère ne disparaît pas lorsque le propos est exprimé de bonne foi. Ce qui est, à tout le moins exigé, c'est l'absence d'implication subjective de la part de celui qui s'est exprimé. Ainsi, seules les expressions malveillantes proférées pour caractériser les imputations diffamatoires sont exclusives de la bonne foi.[4] L'animosité personnelle empêche en effet toute objectivité et ne peut justifier les propos tenus au prétexte d'informer le public. Cette exigence apparaît donc préalable à toutes les autres.

Ce n'est que dans un second temps que peut être prise en compte la légitimité du but poursuivi. Celle-ci est, à son tour, essentielle. Il faut que l'information soit utile et pertinente. Tel ne serait pas le cas, par exemple, si le fait révélé s'agissant d'un homme politique était relatif à sa vie privée et non à ses fonctions antérieures.[5] De surcroît, la fin ne justifie pas les moyens. Toute comparaison à cet égard avec la légitime défense serait abusive ; c'est tout le contraire d'un contrôle de proportionnalité qui s'exerce ici : la légitimité du but poursuivi ne suffit jamais pour laver de tout caractère délictueux des propos portant atteinte à l'honneur ou la considération d'une personne. Il est ainsi jugé “que la volonté d'informer le public n'est pas exclusive de l'intention de nuire”.[6]

En troisième lieu, les notion des « Prudence et mesure dans l'expression », constituent des indices de ce que l'imputation diffamatoire est restée proportionnée à la gravité des propos dénoncés. La jurisprudence impose par exemple une obligation de pondération aux journalistes et à tous ceux qui s'expriment publiquement. Aussi, le juge n’accepte pas que l'on puisse porter des accusations avec "désinvolture et légèreté"[7].

En quatrième et dernier lieu, l’exigence de sérieux de l'enquête ou de la vérification de la source est appréciée de plus en plus sévèrement. Ainsi, pour la Cour de cassation, “le devoir d'objectivité du journaliste lui impose de vérifier préalablement l'exactitude des faits qu'il publie”[8]. Cela implique de procéder au recoupement de l'information trouvée ou reçue.

Dans le contentieux qui nous occupe, M. le député Brard excipait de sa bonne foi devant la Cour d’appel en soutenant que ces quatre conditions habituellement exigées étaient réunies.

En dépit d’un « antagonisme réciproque » entre les parties, le Tribunal comme la Cour n’ont pas retenu que les propos du député avaient été marqués par une animosité personnelle à l'encontre de la partie plaignante. De même la Cour a confirmé la position du Tribunal s’agissant de la « base factuelle suffisante pour s'exprimer », reconnue au député, admettant l'excuse de bonne foi.

Mais à l’inverse, s’agissant des accusations visant à imputer aux témoins de Jéhovah la volonté de se soustraire à l'impôt et à couvrir le délit de pédophilie, la Cour d’appel de Paris prend le contre-pied du jugement.

Notons tout d’abord que pour appuyer ses allégations, M. le député Brard produisait devant la Cour plusieurs arrêts

Sur la soustraction à l'impôt, la Cour retient que le mouvement des témoins de Jéhovah n’ayant donné lieu à aucune procédure pénale, le vocable « parfaits délinquants » était inapproprié et juridiquement inexact. A l’appui de son raisonnement, la Cour d’appel souligne encore que le contentieux opposant l'association Les témoins de Jéhovah » à l'administration fiscale fait l'objet d'un recours devant la cour européenne des droits de l'homme. Le second point du raisonnement de la Cour d’appel est sans doute critiquable dans la mesure où un arrêt rendu par la Cour de Cassation (ou le Conseil d’Etat) revêt force de chose jugée, un recours devant la Cour Européenne des droits de l'homme n'étant pas suspensif.

Quant à la volonté imputée à la partie civile de « couvrir le délit de pédophilie », la Cour ne reconnaît pas le droit au député Brard, en dépit de l'existence de faits criminels ponctuels, d'accuser « les témoins de Jéhovah» dans leur ensemble de commettre de graves infractions.

Ce raisonnement rejoint celui adopté en 2003 par la Cour de Cassation au sujet de propos diffamatoires relatifs aux sectes, mettant en cause les Témoins de Jéhovah, pour transformer les individus en " rouages ", laissant entendre que ce groupement avait recours à des moyens de pression de nature à faire perdre à ses membres tout libre arbitre.[9]

Enfin, la Cour d’appel retient l’absence suffisante de mesure, s’agissant des propos d'un parlementaire spécialiste des dérives sectaires lors d'un journal télévisé à une heure de grande écoute, interrogé à l'occasion d'une polémique publique créée par le rassemblement de très nombreux témoins de Jéhovah dans un stade.

M. le député Brard ayant formé un pourvoi contre cet arrêt le 12 juin 2009, la Cour de cassation aura l’occasion de se prononcer sur la délicate question des contours de la notion juridique de diffamation à caractère religieux avant que, peut-être, la Cour européenne des droits de l’homme ne soit saisie à son tour.

En attendant, la Cour d’appel de Paris a contribué à alimenter le débat juridique comme la vitalité de la vie démocratique.



[1] http://www.unadfi.org/IMG/pdf/communique_JP_Brard.pdf

[2] Cour de Cassation, 30 septembre 2003 : Bull. crim. 2003, n° 173.

[3] Loi n° 2008-1187, 14 novembre 2008 : Journal Officiel 18 Novembre 2008

[4] Cour de Cassation. crim., 14 avril 1992 , Bull. crim. 1992, n° 162.

[5] Cour de Cassation 28 février. 1989 : Bull. crim. 1989, n° 98

[6] Cour de Cassation.,ch crim. 5 novembre 1970 : Dalloz 1971, jurisprudence. p. 90.

[7] Cour de Cassation ch crim., 17 décembre 1991 : Bull. crim. 1991, n° 481.

[8] Cour de Cassation ch crim 26 novembre 1991 :; Bull. crim. 1991, n° 438

[9] Cour de Cassation. 2e civ., 11 décembre 2003 ; Association cultuelle Les Témoins de Jehovah de France c/ Pflimlin


La puissance et la gloire

Ce livre écrit en 1940 est le premier grand succès de Graham Greene, celui qui le rendit célèbre et lui vaudra d'être catalogué comme écrivain catholique. Cependant si le thème de ce roman est bien celui de la foi et de la religion, c'est essentiellement la foi prise par l'aspect du doute et du péché qui est en exergue (comme dans la plupart de ses romans en fait). Le titre est tiré des rubriques de la messe, après le Notre Père : "Car c'est à Toi qu'appartiennent l'honneur la puissance, et la gloire, ..".

L'histoire se déroule vers 1930 au Mexique, les révolutionnaires communistes pourchassent et fusillent les prêtres qui refusent de renier leur foi. Un prêtre clandestin, le dernier en activité, est poursuivi par un lieutenant communiste convaincu.
Ce prêtre pourchassé est un héros contre son gré, alcoolique par couardise, père indigne suite à une faiblesse liée à la peur de la solitude. Mais la pauvreté, la précarité et le danger changent sa perspective sur la religion.

Graham Greene est un formidable conteur et ses romans sont passionnants, celui-ci ne fait pas exception même si le récit est parfois un peu confus (ou est-ce la traduction ?). D'une manière très habile, l'auteur entremêle l'histoire principale avec une histoire édifiante à l'eau de rose qu'une mère pieuse raconte à ses enfants, ce qui donne un relief différent à l'ensemble. Il y a des personnages secondaires étonnants qui apparaissent en filigrane de l'histoire et qui s'interrogent à leur tour sur la vie suite aux évènements du livre. Tout cela donne une force particulière.

Mais en plus d'une formidable histoire le livre est une réflexion puissante sur la foi, sur le péché (qui est l'orgueil), sur l'amour de Dieu pour les hommes et l'amour humain. Ce prêtre indigne, qui se vautrait dans la suffisance et la piété convenue, se révèle proche de le Sainteté lorsqu'il côtoie la misère profonde et le désespoir. Ce qui me fascine aussi dans ce roman c'est la foi de charbonnier des paysans (une foi superstitieuse mais qui fait vivre), le respect immense du prêtre pour le mystère de la présence réelle lors de l'Eucharistie, l'importance de l'acte de contrition et de l'absolution.
On voit bien aussi que Graham Greene avait une sympathie pour le communisme, le lieutenant est un brave homme convaincu par sa mission. D'ailleurs certains critiques communistes ont pu voir dans son œuvre une critique de l'Eglise et une justification du communisme.
En tout cas on voit très bien que l'Eglise et le communisme, en tant qu'institutions, ne diffèrent pas dans leur ambition de faire le bien du peuple ni dans l'exploitation du peuple qui va de pair avec cette ambition.


jeudi 21 janvier 2010

Il n'y a donc plus qu'une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes

Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s'achève ce qu'on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c'est un répugnant scandale d'avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l'assassinat public d'un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s'en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine.
Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu'ici, se mêlait à l'histoire par les Rois.
Mais on tue son représentant historique, il n'y a plus de roi. Il n'y a donc plus qu'une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l'Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s?est pas encore relevé. Il semble vraiment que l'exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s'est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s'accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu'il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s'identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu'il soit bien dit que l'attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l'incarnation divine, et non la chair effrayée de l'homme. Son livre de chevet, au Temple, est l'Imitation de Jésus-Christ.
La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l'échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n'est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d?une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur.
Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu?à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau.

Albert CAMUS, l'Homme Révolté.

lundi 18 janvier 2010

Un prêtre irréprochable

Je soussignée Thérèse de Lacvivier certifie que le Père Jean Marie Savioz a toujours été considéré comme un prêtre irréprochable. Il a été entouré et meme accaparé par des gens de "basse moralité".
Ce qui est surprenant, c'est que le plaignant disait au début que ces "actes" s'étaient produits l'année dernière. Or "l'Indépendant" prétend que cette affaire s'est produite à Canet. Il y a tout de meme quatre ans que le Père Savioz est à St Joseph à Perpignan.
Lorsque le Père Savioz a été nommé curé de la paroisse St Joseph, cette famille qui avait été parachutée à Canet depuis peu, a déménagé et s'est installée tout près de la rue Cabrit, pour continuer à se faire nourrir et entretenir par lui.
Je ne comprends pas que le fils de cette famille ait attendu aussi longtemps pour déposer une plainte. Cette famille a préféré attendre la majorité de son fils afin de ne pas être inquiétée.
d'autre part, vu sa petite santé, le Père Jean Marie Savioz n'aurait jamais pris le risque de se retrouver un jour en prison.
En espérant que le Père Jean Marie Savioz soit définitivement blanchi, je vous adresse mes respectueux sentiments.

signé: Thérèse de Lacvivier (Canet)

jeudi 14 janvier 2010

Au service des plus petits des petits

Mon Père,
Par ces quelques lignes je tiens à vous dire combien je suis affectée par toutes ces calomnies et ces médisances. Père je vous ai connu des les premiers jours de votre arrivée à Canet Plage, j(ai travaillé avec vous à la catéchèse, au SEM et avec le groupe du Rosaire dont je suis la responsable, ainsi que pour l’organisation et le déroulement des kermesses. Je ne sais combien de fois je suis venu vous demander le sacrement des malades pour l’une ou l’autre, vous m’avez toujours bien reçue et conseillée. Nous allions ensemble porter le sacrement des malades : vous étiez toujours à l’écoute des malades et des souffrants, vous aviez toujours un mot de réconfort pour chacun d’eux.
Vous nous aidiez aussi beaucoup pour la quête pour les lépreux par votre annonce enthousiaste pour les plus petits des petits.
Nous prions chaque jour le Rosaire, seule arme qui puisse mettre la lumière là où il y ales ténèbres.
Que nos prières vous accompagnent et vous aident à surmonter cette douloureuse épreuve
En union de prières

Georgette GNANOU (Canet)

Un prêtre dévoué et enthousiaste

Cher abbé,
Par ce courrier je tiens à vous apporter mon complet soutien. Pas un seul instant je n’ai cru aux affabulations d’un jeune de 17 ans, plus fort et plus costaud que vous. Tout cela ne peut être qu’une cabale destinée à discréditer l’Eglise à travers l’un de ses représentants. Je vous ai connu à Canet Plage, religieux dévoué, enthousiaste, plein de projets pour cette église en béton et pour vos paroissiens.
Que nos prières vous aident dans cette épreuve et que la lumière soit faite.

Francis MICHEL (Sahorre)

un pretre serviable

Père Jean Marie,
Ayant appris les soucis que l’on vous cause, je tiens à vous renouveler toute ma confiance. Je vous sais atteint d’une SPA très invalidante et douloureuse sur des poumons de fumeur et je connais par mon métier la souffrance nuit et jour de ceux qui en sont atteint. Votre handicap ne vous permettrait en aucun cas de retenir qui que ce soit, même un enfant. J'ai beaucoup apprécié vos qualités d’homme et de prêtre serviable, intellectuel, conversations variées et agréables. J’ai participé à une de vos kermesses pour vous remercier d’œuvrer autant pour l’église de Canet plage et pour la paroisse. Je vous avais aussi préparé la crèche des enfants du catéchisme.
Espérant vous voir blanchi de toute cette boue, je vous renouvelle ma confiance et mon soutien
Cordialement et respectueusement

Catherine MICHEL (Canet)

un pretre digne de confiance

Je soussigné Monsieur GNANOU Désiré, membre du conseil paroissial et responsable du denier du culte de la paroisse de Canet, atteste que le père Jean Marie Savioz qui était notre curé durant trois ans, a été un prêtre digne de confiance.

Toujours disponible pour soulager toutes les personnes qui avaient besoin de conseils tant sur le plan matériel que moral. Aussi je suis persuadé que les déclarations incohérentes des personnes qui l’accusent de gestes interdits sont mensongères. De plus la presse qui amplifie ces déclarations fantaisistes avec des titres dignes de personnes dangereuses sont faits pour faire du tort aux prêtres et aux paroissiens.

Je fais entière confiance au père Savioz et je lui garderai toujours mon estime

Avec notre équipe du Rosaire nous prions chaque jour afin que le Seigneur l’aide à supporter cette épreuve.

Désiré GNANOU (Canet)

mercredi 13 janvier 2010

LesOrdres mendiants vus par Benoit XVI

Chers frères et sœurs,

Au début de la nouvelle année, nous nous penchons sur l'histoire du christianisme, pour voir comment se développe une histoire et comment elle peut être renouvelée. Dans celle-ci, nous pouvons voir que ce sont les saints, guidés par la lumière de Dieu, qui sont les authentiques réformateurs de la vie de l'Eglise et de la société. Maîtres à travers la parole et témoins à travers l'exemple, ils savent promouvoir un renouveau ecclésial stable et profond, car ils ont été eux-mêmes profondément renouvelés, ils sont en contact avec la véritable nouveauté : la présence de Dieu dans le monde. Cette réalité réconfortante, selon laquelle dans chaque génération naissent des saints qui apportent la créativité du renouveau, accompagne constamment l'histoire de l'Eglise parmi les tristesses et les aspects négatifs de son chemin. Nous voyons en effet, siècle après siècle, naître également les forces de la réforme et du renouveau, car la nouveauté de Dieu est inexorable et donne toujours une force nouvelle pour aller de l'avant. C'est ce qui a eu lieu également au XIIIe siècle, avec la naissance et le développement extraordinaire des Ordres mendiants : un modèle de grand renouveau à une nouvelle époque historique. Ceux-ci furent appelés ainsi en raison de leur caractéristique de « mendier », c'est-à-dire d'avoir recours humblement au soutien économique des personnes pour vivre le vœu de pauvreté et accomplir leur mission évangélisatrice. Parmi les Ordres mendiants qui apparurent à cette époque, les plus connus et les plus importants sont les Frères mineurs et les Frères prêcheurs, connus comme franciscains et dominicains. Ils sont appelés ainsi en raison du nom de leurs fondateurs, respectivement François d'Assise et Dominique de Guzman. Ces deux grands saints eurent la capacité d'interpréter avec intelligence « les signes des temps », percevant les défis que devait affronter l'Eglise de leur temps.

Un premier défi était représenté par l'expansion de divers groupes et mouvements de fidèles qui, bien qu'inspirés par un désir légitime d'authentique vie chrétienne, se plaçaient souvent en dehors de la communion ecclésiale. Ils étaient en profonde opposition avec l'Eglise riche et belle qui s'était développée précisément avec la diffusion du monachisme. Dans les récentes catéchèses, je me suis arrêté sur la communauté monastique de Cluny, qui avait toujours plus attiré les jeunes et donc les forces vitales, ainsi que les biens et les richesses. De façon logique, s'était ainsi développée, dans un premier temps, une Eglise riche de propriété et également de biens immobiliers. Contre cette Eglise s'opposait l'idée que le Christ vint sur terre pauvre et que la véritable Eglise aurait dû être précisément l'Eglise des pauvres ; le désir d'une véritable authenticité chrétienne s'opposa ainsi à la réalité de l'Eglise empirique. Il s'agit de ce que l'on a appelé les mouvements paupéristes du Moyen Age. Ils contestaient durement la façon de vivre des prêtres et des moines de l'époque, accusés d'avoir trahi l'Evangile et de ne pas pratiquer la pauvreté comme les premiers chrétiens, et ces mouvements opposèrent au ministère des évêques une véritable « hiérarchie parallèle ». En outre, pour justifier leurs choix, ils diffusèrent des doctrines incompatibles avec la foi catholique. Par exemple, le mouvement des cathares ou des albigeois reproposa d'antiques hérésies, comme la dévalorisation et le mépris du monde matériel - l'opposition à la richesse devint rapidement une opposition à la réalité matérielle en tant que telle - la négation de la libre volonté, puis le dualisme, l'existence d'un second principe, du mal comparé à Dieu. Ces mouvements eurent du succès, spécialement en France et en Italie, non seulement en vertu de leur solide organisation, mais également parce qu'ils dénonçaient un désordre réel dans l'Eglise, provoqué par le comportement peu exemplaire de divers représentants du clergé.

Les Franciscains et les Dominicains, dans le sillage de leurs fondateurs, montrèrent en revanche qu'il était possible de vivre la pauvreté évangélique, la vérité de l'Evangile comme telle, sans se séparer de l'Eglise ; ils montrèrent que l'Eglise reste le vrai, l'authentique lieu de l'Evangile et de l'Ecriture. Plus encore, Dominique et François tirèrent justement de l'intime communion avec l'Eglise et avec la Papauté la force de leur témoignage. Avec un choix tout à fait original dans l'histoire de la vie consacrée, les membres de ces ordres non seulement renonçaient à la possession de biens personnels, comme le faisaient les moines depuis l'Antiquité, mais ils ne voulaient pas que fussent mis au nom de la communauté des terrains et des biens immobiliers. Ils entendaient ainsi témoigner d'une vie extrêmement sobre, pour être solidaires avec les pauvres et ne s'en remettre qu'à la Providence, vivre chaque jour de la Providence, de la confiance de se mettre entre les mains de Dieu. Ce style personnel et communautaire des ordres mendiants, uni à la totale adhésion à l'enseignement de l'Eglise et à son autorité, fut hautement apprécié par les Papes de l'époque, comme Innocent III et Honorius III, qui offrirent tout leur soutien à ces nouvelles expériences ecclésiales, en reconnaissant en elles la voix de l'Esprit. Et les fruits ne manquèrent pas : les groupes paupéristes qui s'étaient séparés de l'Eglise rentrèrent dans la communion ecclésiale ou, lentement, ils trouvèrent une nouvelle dimension, avant de disparaître. Encore aujourd'hui, tout en vivant dans une société où prévaut souvent l'« avoir » sur l'« être », on est très sensible aux exemples de pauvreté et de solidarité, que les croyants offrent avec des choix courageux. Encore aujourd'hui, de semblables initiatives ne manquent pas : les mouvements, qui partent réellement de la nouveauté de l'Evangile et le vivent dans notre temps dans sa radicalité, en se mettant entre les mains de Dieu, pour servir leur prochain. Le monde, comme le rappelait Paul VI dans Evangelii Nuntiandi, écoute volontiers les maîtres, quand ils sont aussi des témoins. Il s'agit d'une leçon à ne jamais oublier dans l'œuvre de diffusion de l'Evangile : être les premiers à vivre ce qui s'annonce, être le miroir de la charité divine.

Franciscains et Dominicains furent des témoins, mais aussi des maîtres. En effet, une autre exigence répandue à leur époque était celle de l'instruction religieuse. Un grand nombre de fidèles laïcs, qui habitaient dans les villes en voie de grande expansion, désiraient pratiquer une vie chrétienne spirituellement intense. Ils essayaient donc d'approfondir la connaissance de la foi et d'être guidés sur le chemin difficile mais enthousiasmant de la sainteté. Les ordres mendiants surent aussi avec bonheur aller à la rencontre de cette nécessité : l'annonce de l'Evangile dans la simplicité et dans sa profondeur et sa grandeur était un but, peut-être le but principal de ce mouvement. Avec beaucoup de zèle, en effet, ils se consacrèrent à la prédication. Les fidèles étaient très nombreux, souvent de véritables foules, à se réunir pour écouter les prédicateurs dans les églises et dans les lieux à ciel ouvert, pensons à saint Antoine par exemple. Des sujets proches des gens étaient traités, surtout la pratique des vertus théologales et morales, avec des exemples concrets, facilement compréhensibles. En outre, on enseignait des formes pour nourrir la vie de prière et la piété. Par exemple, les Franciscains diffusèrent largement la dévotion relative à l'humanité du Christ, avec l'engagement d'imiter le Seigneur. On n'est pas surpris que de nombreux fidèles, femmes et hommes, choisissaient de se faire accompagner sur le chemin chrétien par des frères franciscains et dominicains, directeurs spirituels et confesseurs recherchés et appréciés. Ainsi naquirent des associations de fidèles laïcs qui s'inspiraient de la spiritualité de saint François et de saint Dominique, adaptée à leur état de vie. Il s'agit du Tiers Ordre, tant franciscain que dominicain,. En d'autres termes, la proposition d'une « sainteté laïque » conquit un grand nombre de personnes. Comme l'a rappelé le Concile œcuménique Vatican II, la vocation à la sainteté n'est pas réservée à quelques-uns, mais elle est universelle (cf. Lumen Gentium, n. 40). Dans tous ces états de vie, on trouve la possibilité de vivre l'Evangile, selon les exigences de chacun d'eux. Encore aujourd'hui, tout chrétien doit tendre à la « haute mesure de la vie chrétienne », quel que soit l'état de vie auquel il appartient !

L'importance des Ordres mendiants s'accrût tellement au Moyen-âge que les Institutions laïques, telles que les organisations du travail, les anciennes corporations et les autorités civiles elles-mêmes, avaient souvent recours à la consultation spirituelle des membres de ces Ordres pour la rédaction de leurs règlements et, parfois, pour la résolution des différends internes et externes. Les Franciscains et les Dominicains devinrent les animateurs spirituels de la cité médiévale. Avec une profonde intuition, ils mirent en œuvre une stratégie pastorale adaptée aux transformations de la société. Etant donné que de nombreuses personnes se déplaçaient des campagnes vers les villes, ils placèrent leurs couvents non plus dans des zones rurales mais urbaines. En outre, pour exercer leur activité au bénéfice des âmes, il était nécessaire de se déplacer selon les exigences pastorales. Effectuant un autre choix entièrement innovateur, les Ordres mendiants abandonnèrent le principe de la stabilité, typique du monachisme antique, pour choisir une autre manière d'agir. Les Mineurs et les Prêcheurs voyageaient d'un lieu à l'autre, avec ferveur missionnaire. En conséquence, ils se dotèrent d'une organisation différente par rapport à celle de la grande partie des Ordres monastiques. A la place de la traditionnelle autonomie dont jouissait chaque monastère, ils réservèrent une plus grande importance à l'Ordre en tant que tel et au Supérieur général, ainsi qu'à la structure des provinces. Ainsi, les Mendiants étaient davantage disponibles pour les exigences de l'Eglise universelle. Cette flexibilité rendit possible l'envoi des frères les plus adaptés au déroulement de missions spécifiques et les Ordres mendiants atteignirent l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient, le nord de l'Europe. Avec cette flexibilité, le dynamisme missionnaire fut renouvelé.

Un autre grand défi était représenté par les transformations culturelles en cours pendant cette période. De nouvelles questions rendaient vivant le débat dans les universités, qui sont nées à la fin du XIIe siècle. Les Mineurs et les Prêcheurs n'hésitèrent pas à assumer également cet engagement et, en tant qu'étudiants et professeurs, ils entrèrent dans les universités les plus célèbres de l'époque, créèrent des centres d'études, produisirent des textes de grande valeur, donnèrent vie à de véritables écoles de pensée, furent les acteurs de la théologie scolastique au plus fort de sa période, intervenant de manière significative dans le développement de la pensée. Les plus grands penseurs, saint Thomas d'Aquin et saint Bonaventure, étaient mendiants, œuvrant précisément avec ce dynamisme de la nouvelle évangélisation, qui a également renouvelé le courage de la pensée, du dialogue entre raison et foi. Aujourd'hui aussi il existe une « charité de la et dans la vérité », une « charité intellectuelle » à exercer, pour éclairer les intelligences et conjuguer la foi avec la culture. L'engagement dont firent preuve les Franciscains et les Dominicains dans les Universités médiévales est une invitation, chers fidèles, à être présent dans les lieux d'élaboration du savoir, pour proposer, avec respect et conviction, la lumière de l'Evangile sur les questions fondamentales qui concernent l'homme, sa dignité, son destin éternel. En pensant au rôle des Franciscains et des Dominicains au Moyen-âge, au renouveau spirituel qu'ils suscitèrent, au souffle de vie nouvelle qu'ils communiquèrent dans le monde, un moine a dit : « A cette époque, le monde vieillissait. Deux Ordres naquirent dans l'Eglise, dont ils renouvelèrent la jeunesse comme celle d'un aigle » (Burchard d'Ursperg, Chronicon).

Chers frères et sœurs, au début de cette année nous invoquons précisément l'Esprit Saint, jeunesse éternelle de l'Eglise : qu'il fasse ressentir à chacun l'urgence d'offrir un témoignage cohérent et courageux de l'Evangile, afin que ne manquent jamais des saints, qui fassent resplendir l'Eglise comme une épouse toujours pure et belle, sans tache et sans ride, capable d'attirer irrésistiblement le monde vers le Christ, vers son salut

mardi 12 janvier 2010

les articles de l'eveque

L'abbé Jean-Marie Savioz, curé de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan, fait l'objet d'une
plainte qui a conduit à sa mise en examen par un des juges d'instruction du tribunal de grande
instance de Perpignan.
Conformément aux dispositions légales, il est présumé innocent.
Dans l'attente de l'issue de l'information qui apportera toute la lumière sur ce dossier, j'ai
pris la décision, pour le bien des personnes (dépendant de sa responsabilité) et le bien de celui
qui est mis en examen, de le relever de ses fonctions de curé de Saint-Joseph, d'aumônier des
Scouts d'Europe et du Collège Jeanne d'Arc.
Le père Jean-Luc Marie Raynal, curé modérateur de la communauté des paroisses de
Perpignan Ouest assurera pleinement l'administration de Saint-Joseph et le service pastoral
des autres activités susnommées.
D'ores et déjà, les prêtres et diacres du diocèse expriment avec moi leur dévouement à l'égard
des fidèles de la paroisse Saint-Joseph dont ils partagent peine et inquiétude.
Si les faits étaient avérés, il va de soi qu'ils iraient à l'encontre de la confiance que les fidèles
mettent dans le prêtre et des comportements qu'ils sont en droit d'attendre de lui.
Par ailleurs, les victimes et leurs familles seraient assurées de notre compassion et de notre
soutien.
A Perpignan, le 17 décembre 2009
+ André MARCEAU
Evêque de Perpignan-Elne
Association


Edition du 14 01 2010 L"Independant

PERPIGNAN Abbé Savioz : l'évêché se porte partie civile


Par la voix de son évêque, Mgr André Marceau, l'évêché de Perpignan a fait savoir hier qu'il se constituait partie civile dans l'affaire d'agression sexuelle présumée pour laquelle l'abbé Jean-Marie Savioz, curé de la paroisse Saint-Joseph, a été mis en examen.
"J'ai demandé à l'avocat du diocèse, le bâtonnier Jean Villacèque, de se constituer partie civile dans le cadre de l'information confiée à l'un des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Perpignan", indique l'évêque dans un communiqué."Cette décision, qui ne préjuge nullement, permettra l'accès au dossier afin de pouvoir concourir à la manifestation de la vérité", ajoute-t-il.
Mardi, la cour d'appel de Montpellier a décidé de ne pas placer l'abbé Savioz en détention provisoire. M gr Marceau rappelle que, de son côté, il l'a "suspendu provisoirement de ses fonctions de curé de Saint-Joseph, d'aumônier de collège Jeanne d'Arc et des Scouts et Guides d'Europe".
L'abbé Savioz, qui est placé sous contrôle judiciaire et vit actuellement reclus dans un monastère de Haute-Garonne, a été mis en examen le 17 décembre pour"agression sexuelle aggravée et corruption de mineurs". Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits en 2006, au presbytère de Canet-en-Roussillon où il officiait alors.

les articles de la Clau

La victime pourrait avoir été contrainte à pratiquer des fellations

Un prêtre de Perpignan, en garde à vue pour actes sexuels présumés sur un adolescent

Mercredi 16.12.2009. 10:15h

A confirmer ou infirmer, une dérangeante affaire de relations sexuelles est dans l’actualité du Pays Catalan, après la révélation, ce mercredi dans les éditions des Journaux du Midi, de la mise en garde à vue d’un prêtre perpignanais. Le curé, en fonction dans la paroisse Saint-Joseph, située dans le quartier de la gare, est en garde à vue prolongée depuis ce mardi matin, suite à une plainte déposée mardi 8 décembre par un jeune homme, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans ». La rencontre entre le prêtre et sa victime, dont les identités restent inconnues, se serait produite en 2008 au sein-même de la paroisse, dans le cadre des activités des scouts d’Europe. Les abus, dont le jeune homme, aujoud'hui majeur, a fait état lors de sa première déclaration, font état de manipulations psychologiques de l’homme d’Eglise sur l’adolescent, préalables à des attouchements, prolongés par des actes de masturbation et de fellation. En cas de confirmation, ces faits qui embarrassent l’autorité ecclésiale catalane devraient déboucher sur une comparution, au tribunal de Perpignan, de l’agresseur sexuel présumé, anciennement secrétaire général de l’ancien évêque du diocèse de Perpignan-Elne

























L'évêché de Perpignan-Elne a déjà destitué le présumé auteur des faits

Perpignan: un prêtre de 40 ans en examen pour "agression sexuelle aggravée sur mineur"

Vendredi 18.12.2009. 00:30h

L'affaire qui bouscule depuis mardi la paisible Eglise des Pyrénées-Orientales prend une tournure judiciaire, après la mise en examen, ce jeudi soir à Perpignan, d'un prêtre de la paroisse Saint-Joseph, dans le quartier gare-Catalogne. Jean-Marie Savioz, âgé de 40 ans, interpelle la justice au motif d'une présumée "agression sexuelle aggravée sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité", sur un adolescent, qui a effectué une déposition en début de semaine dernière. Le prêtre, qui a pu recouvrir la liberté, peu avant que le parquet ne fasse appel de cette décision, est aussi soupçonné de "corruption de mineur" présumée. Mardi, quelques heures à peine après le déclenchement médiatique de cette affaire révélée après plusieurs jours de silence gêné, l'évêché de Perpignan-Elne a procédé à la destitution du curé de ses attributions au sein de sa paroisse de rattachement et du groupe des Souts d'Europe, anticipant par là une suite judiciaire parfaitement incertaine. Les faits éventuellement imputable à l'homme de foi se seraient produits dans le cadre des activités de ce mouvement d’éducation catholique, qui se revendique"complémentaire de la famille".

les articles du journal l'Indépendant


Edition du 16 12 2009

PYRENEES-ORIENTALES Un prêtre en garde à vue pour agression sexuelle


Un curé du diocèse de Perpignan est entendu depuis hier matin par les services de police suite à une plainte déposée mardi dernier par un adolescent qui aurait été victime d'abus l'année dernière.

U n prêtre de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan a été placé en garde à vue hier matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans.
La mesure de garde à vue a été prolongée et l'homme était toujours entendu hier soir dans les locaux du commissariat.
L'homme, avant d'entrer dans les ordres, était secrétaire général de l'ancien évêque de Perpignan. Il avait ensuite effectué son séminaire à Toulouse avant d'être ordonné prêtre à Perpignan au cours de ces dernières années. Il a occupé

en outre des fonctions d'aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse. Fonctions qu'il aurait abandonnées.
C'est dans ce cadre toutefois qu'il aurait rencontré la victime, un jeune homme aujourd'hui majeur.
Confrontation Ce dernier a déposé une plainte mardi dernier auprès du commissariat et a expliqué avoir été victime d'abus de la part du religieux, qui, selon ses déclarations, l'aurait obligé à des actes de fellations et de masturbations. L'adolescent aurait raconté qu'il avait été incité dans un premier temps à rompre les liens avec sa famille, ce qui l'aurait rendu plus vulnérable. Les faits se seraient déroulés au cours de l'année dernière, au sein de la paroisse. Une confrontation entre le jeune homme et le prêtre devrait se dérouler aujourd'hui. A l'issue de son audition, le prêtre pourrait être déféré au parquet.
On ne sait pas, pour l'heure, si d'autres plaintes ont été enregistrées. Et le silence général est de mise sur cette affaire. Du côté du parquet, comme des enquêteurs, mais aussi de l'Eglise.
"Rappelez demain. Personne n'est là en ce moment et on ne peut rien vous dire", nous répondait-on hier au secrétariat de l'évêché de Perpignan tandis que nous tentions de le joindre.
Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée par un tribunal compétent.

Laure Moysset et Guillaume Clavaud


Le prêtre de la paroisse Saint-Joseph toujours entendu par la police pour agression sexuelle


La garde à vue de l'abbé, auditionné au commissariat depuis mardi matin, a été prolongée de 24 heures hier. Il devrait être déféré aujourd'hui tandis que l'évêché se dit "dans l'attente" et que les scouts d'Europe l'ont suspendu de ses charges.

La garde à vue du prêtre de la paroisse Saint-Joseph, qui est entendu depuis mardi matin par les services de police dans le cadre d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans, a été prolongée de 24 heures. Selon nos sources, il devrait être déféré aujourd'hui au parquet qui décidera des suites à donner à cette affaire. L'abbé Jean-Marie Savioz, aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse, a été interpellé suite à une plainte déposée mardi dernier par un jeune majeur. Ce dernier explique qu'il aurait, alors qu'il était adolescent, rencontré

le religieux au sein des scouts et que celui-ci l'aurait contraint à des actes sexuels, fellations et masturbations. Une confrontation s'est déroulée hier entre le plaignant et le prêtre. Les auditions et investigations se poursuivent donc tandis que l'évêché de Perpignan-Elne, contacté hier, se dit "dans l'attente de la décision du parquet". "L'évêque, Monseigneur Marceau, a appris la nouvelle mardi par la police" , nous déclarait sa secrétaire. "Il précise qu'il n'avait reçu auc une plainte d'enfants, ni de parents avant cela et qu'il n'était au courant d'aucun élément concernant cette affaire. Le respect des personnes et des actions en cours est très important. Il faut qu'il ait plus d'informations avant de s'exprimer. Mais, si les faits sont avérés, l'évêque le regrette profondément".

Suspendu

De leur côté, les scouts d'Europe prenaient officiellement des distances avec leur aumônier et adoptaient d'ores et déjà des mesures conservatoires annoncées par communiqué. "Nous avons appris avec stupéfaction la nouvelle de la garde à vue du curé de Saint Joseph et les accusations qui sont portées contre lui. (...)", écrivent le chef de groupe et la cheftaine. "Nous ne pouvions soupçonner les faits qui lui sont reprochés, et nous nous en remettons avec confiance à la police et à la justice qui ont mission de faire toute la lumière sur cette affaire. Notre mouvement suspend ce prêtre des charges qui y sont les siennes jusqu'à ce que les autorités judiciaires aient rendu une décision." Et d'ajouter : "Enfin, si ce prêtre devait être mis en examen, nous assurons les parents qui ont confié leurs enfants à notre mouvement que nous nous constituerions partie civile dans cette affaire." Rappelons que toute personne est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été jugée et condamnée.

Laure Moysset et Guillaume Clavaud

Un prêtre engagé auprès des jeunes


Jean-Marie Savioz, âgé de 40 ans, officiait sur la paroisse de Canet-en-Roussillon avant de rejoindre la paroisse Saint-Joseph de Perpignan.
Avant d'entrer dans les ordres, il était secrétaire général de l'ancien évêque de Perpignan, monseigneur Fort. Il avait ensuite effectué son séminaire dans la région de Toulouse avant d'être ordonné prêtre à Perpignan au cours de ces dernières années. Il occupait en outre des fonctions d'aumônier des scouts d'Europe sur sa paroisse et d'aumônier du collège Jeanne-d'Arc. Selon un récit mis sur internet, le père Jean-Marie Savioz avait, parmi ses diverses activités au sein du mouvement des scouts d'Europe, accompagné vingt-cinq jeunes des maîtrises de so n groupe jusqu'à Paris en septembre 2008 à l'occasion de la grande veillée des jeunes , sur le parvis de la cathédrale Notre Dame, à l'occasion de la venue du pape Benoit XVI.
"Ils sont encore marqués par Jean-Paul Il. Mais ils voient en Benoît XVI un continuateur, et nous leur avons fait connaître les encycliques et les textes du pape" , expliquait l'abbé Savioz.
L'aumônier se disait "admiratif de leur génération. Quand je vois les lieux où ils ont à vivre leur foi, je me dis que c'est plus difficile qu'auparavant". Et d'espérer pour ces jeunes que le pape"leur donne confiance".

La. M.




"Tout le monde est renversé à St-Joseph"

© L'independant

©


L e père Yves Dumas (Photo Marie-Sophie Hel), 85 ans, connaît l'abbé Savioz depuis trois ans. Il partage avec lui le presbytère de la paroisse Saint-Joseph niché dans une impasse derrière l'église. A deux pas de la gare.
Cette affaire l'étonne. "Le père Savioz est très serviable et très charitable. Il est très accepté et sa paroisse marche très bien." Le vieil homme souligne que l'église était pleine à chacune de ses messes. "Moi je n'ai jamais rien remarqué et je n'ai rien à lui reprocher. Il semblait bien s'occuper des jeunes" , poursuit l'abbé Dumas. Il explique que tous les 15 jours, le père Jean-Marie Savioz officie à la messe des scouts. "Il n'est pas rare qu'ils soient, je pense, 150." Le père Yves Dumas exprime également ses doutes sur l'affaire. "Si j'ai bien compris ce qui se raconte, cette histoire aurait eu lieu il y a un an. Alors pourquoi la plainte tombe aujourd'hui ? C'est étonnant." Et il allume un contre-feu qui fait florès dans le milieu traditionnaliste : "Je me demande si ce ne serait pas une histoire de vengeance." Le père Yves Dumas résume ainsi, pour conclure, le sentiment des paroissiens de Saint-Joseph : "Tout le monde est renversé."
Guillaume Clavaud




Le curé de Perpignan entre prison et monastère


La cour d'appel statue aujourd'hui sur l'éventuelle incarcération du prêtre de la paroisse Saint-Joseph, mis en examen pour agression sexuelle aggravée, le 15 décembre dernier.

"J'ai été incapable de gérer certaines choses. C'est extrêmement douloureux. Je reconnais que c'était contre la morale. Mais cela fait 20 ans que je m'occupe de jeunes et jamais je n'ai eu ce genre de difficultés". Devant la cour d'appel de Montpellier, Jean-Marie Savioz, 40 ans, curé de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan, est revenu la semaine dernière sur sa mise en examen pour "agression sexuelle aggravée et corruption de mineurs" . Soupçonné de s'être livré à des attouchements poussés sur deux adolescents, le prêtre a été placé sous contrôle judiciaire mais

le Parquet demande son incarcération. Les faits se seraient produits en 2006, au presbytère de Canet-en-Roussillon, où il officiait. "Les parents du mineur avaient décidé qu'il habiterait au presbytère pour que le prêtre le fasse travailler" , rappelle le président de la chambre de l'instruction. Trois jours avant Noël, selon l'adolescent, avec le curé, ils boivent "du champagne jusqu'à l'ivresse" . Lesoir, le curé se couche dans son lit et, affirme le garçon, se livre à des fellations et des masturbations, qui se seraient répétées. "Au presbytère, on boit et après, ça dérape" , affirme un autre adolescent, qui décrit le drôle de jeu sollicité par l'homme d'église : la comparaison de la taille du sexe de chacun, en le posant sur la table.
"Risque de pressions" Placé en garde à vue le 15 décembre dernier, le père Savioz nie farouchement les charges, avant d'en reconnaître une partie, en toute fin d'auditions. Les caresses ? Oui, elles ont existé mais c'était "à la demande du mineur et pour le faire progresser au niveau de lui-même dans l'exercice de sa sexualité" .
Le prêtre l'assure : "Je n'y ai pris aucun plaisir" . Le jeu de la table ? "Je n'y vois aucun aspect pervers" .
Pour l'avocat général, il faut incarcérer le prêtre, le temps que l'enquête progresse : "Tous les jeunes confiés à son catéchisme n'ont pas encore été entendus. Il y a un risque de pressions" , insiste-t-il. Ce que conteste M e Capsié, en défense : "Il est coupé du monde, dans une abbaye cistercienne en Haute-Garonne" . Le père Savioz confirme : "Le père abbé ne me fait pas de cadeau. Je vis comme un trappiste. De 6 h du matin à 20 h 30, on a sept offices par jour, cinq heures de travail, une loi du silence, on vit dans des cellules. En trois semaines, on a eu dix minutes pour parler, le 1er janvier à midi. Ça me permet de prendre conscience de la gravité de la situation". Décision de la cour d'appel aujourd'hui.

François Barrère (Midi Libre)

Le curé de Perpignan reste en liberté


MONTPELLIER. Mis en examen pour "agression sexuelle aggravée et corruption de mineur", l'abbé Savioz, curé de la paroisse Saint-Joseph de Perpignan, ne sera pas placé en détention. La cour d'appel de Montpellier, qui avait audiencé l'affaire la semaine dernière, a rendu son délibéré hier et a refusé de suivre la position du Parquet de Perpignan, qui avait fait appel de son placement sous contrôle judiciaire, le 17 décembre dernier. Soupçonné de s'être livré à des attouchements sexuels sur deux adolescents, Jean-Marie Savioz a reconnu une partie des faits en toute fin d'auditions. Il admet s'être livré à des caresses très poussées sur un adolescent qui lui avait été confié en 2006, au presbytère de Canet-en-Roussillon où il officiait. Suite à sa garde à vue et à sa mise en examen, il a été suspendu de ses fonctions de curé de Saint-Joseph, d'aumônier des scouts d'Europe et du collège Jeanne-d'Arc par l'évêque. Depuis lors, il est hébergé dans l'abbaye de Sainte-Marie-le-Désert, en Haute-Garonne, et est soumis au rythme très strict de cette congrégation de moines trappistes qui travaillent et prient en silence. En cellule...
(Midi Libre)
F. B.