mercredi 24 juin 2009

Le projet XL6-6 AVENTURA

Le projet XL6-6 AVENTURA est celui qui cotoye les Cieux.


POURQUOI CE NOM XL6-6 AVENTURA ?

il suffit de le lire à voix haute:
excelsis (ça fait jeune non? si quoi)
-6 pour faire 66, non pas le chiffre de la petite bete qui monte qui monte mais celui du departement des Pyrénées Orientales.(top délire)
AVENTURA soit la traduction de aventure. Trop fort.

C'est donc la montée des gens du 66 vers les cieux. Plus precisemment c'est la venue (adventus) l'apparition providentielle des gens du 66 aux cieux.

Et lorsque je parle des cieux, je veux dire à la fois de la ligne de cretes en haut des montagnes et de l'état de béatitude de ceux qui ayant fini leur cheminement sur la terre n'ont plus que le ciel à gravir.

Ultreia! toujours plus loin mais non pas dans l'horizontalité mais plutot dans la verticalité.
Nous partons, géants nouveaux, à l'assaut du Ciel. Histoire de faire trembler le paradis.

Qui veut en etre?


EN QUOI CONSISTE LE PROJET XL6-6 AVENTURA ?

Réponse (à apprendre par coeur):
Le projet XL6-6 AVENTURA consiste à:
rendre à l'homme l'unité de vie sans laquelle il dépérit
constater que les constructions romanes s'inscrivent dans cette unité
vérifier par la proximité rendue possible par l'effort que tout construit:
s'inscrit dans un environnement
se développe dans une culture
trouve son sens dans la vertu de religion

affirmer que le fait religieux est aussi un facteur économique.


COMMENT SE MET EN OEUVRE LE PROJET XL6-6 AVENTURA?

Essentiellement par des randonnées spirituelles. Celles-ci veulent allier la découverte historique et cultutrelle d'un haut lieu de l'art roman en replaçant les pierres dans la vie des hommes qui les ont taillées au milieu d'une nature preservée afin d'en découvrir le sens profond.

THE projet a donc une triple dimension:
écologique: prendre soin de la nature base de l'alimentation des hommes
culturelle: qui étaient les hommes qui ont réalisé ces chefs d'oeuvre
spirituelle: quelle est la foi qui donne sens à ces edifices

THE projet a une méthode: la marche. Car l'effort (doux et raisonnable) rend proche de la nature traversée, des batiments rencontrés (que l'on a le temps de voir ), et de ses propres limites (ah c'est haut! je vais pas y arriver) et de Celui qui permet de les dépasser. C'est lorsque je suis faible que Dieu peut se montrer fort.


QUELLE EST LA DIMENSION SPIRITUELLE DU PROJET XL6-6 AVENTURA?

Il s'agit simplement de voir Dieu.
Le but peut paraitre bien ambitieux mais personnellement je n'en connais pas d'autre qui vaille la peine...de peiner.
S'il y a une chose à faire au moins une fois dans sa vie, c'est bien celle-ci : voir Dieu face à face.
Et le reste après...à la grâce de Dieu.

Comment faire?
Tres simplement en ne faisant rien. Comme on dit chez certains frères, il faut que le dormeur s'éveille. Frère Jacques dort il? et bien qu'il laisse Celui qui est en lui ouvrir la porte qui est en dedans.
En fait il s'agit de se rendre disponible au regard d'amour du Christ, attentif au sourire de la Vierge, émerveillé par le Verbe et l'Esprit de Celui qui est, là maintenant autour de moi et en moi, qui était fa temps et pour lequel les hommes ont temoigné de leur foi en construisant les chefs d'oeuvre romans et qui vient....
Source de vie, de paix, d’amour,
Vers toi je crie, la nuit, le jour !
Guide mon âme, sois mon soutien,
Remplis ma vie, toi mon seul bien

Bref il faut se laisser agir par Dieu. Reconnaitre ce que l'on est, admettre sa faute, accepter le salut et se laisser convertir. Ouvrir les yeux quoi.


QUELLE EST LA DIMENSION ECONOMIQUE DU PROJET?

Faire visiter des monuments ou des sites remarquables, voila vingt ans que je le fais.
Organiser des aplecs dans l'arriere pays, rencontre avec les habitants autour de l'Eucharistie et visite d'un patrimoine remarquable, j'ai initié cela du temps de l'abbé Clavaguera et cela s'est poursuivi avec l'abbé Savioz.
Il est temps de passer à autre chose: un projet global qui apprehende la valorisation du tourisme de randonnée dans les territoires ruraux. Le projet d'nnovation en milieu rural s'inscrit dans le cadre du programme européen Leader II. Il développe les enjeux d'une mise en tourisme d'un patrimoine spécifique.
Le projet est donc à la fois une mise en valeur d'un patrimoine dédié (ici les chapelles de Serrabone, Boule d'Amont, La Trinité) et d'un territoire.
Le but de l'association n'est pas de gagner de l'argent, mais il est fondamental que le projet seduise et soit porté par une structure commerciale de tourisme. L'inscription au catalogue d'un office du tourisme serait la demonstration que le fait religieux s'inscrit pleinement dans la société humaine.

QUEL EST L'ENJEU PARTICULIER DU PROJET? le tourisme spiritualiste.

Le tourisme religieux s'est developpé. Rare sont les abbayes refusant de recevoir du public, soit à l'occasion de visites du monument soit à l'occasion de retraites.
La fréquentation d'un edifice religieux se fait au travers d'une activité religieuse.
Ce tourisme religieux qui a succedé au tourisme culturel devient obsolète.
En ces temps de déclin du consumérisme, ne se dirige t on pas vers un tourisme propice au voyage vers l'etre intérieur, un tourisme spirituel, qui permettrait lors de moments privilégiés de pallier le manque de sens apparent de la vie contemporaine? A cette question posée par Pascale MOTTURA (au seuil du troisieme millénaire, vers un tourisme spiritualiste? in le tourisme religieux, les cahiers Espace n°30 mars 1993) nous voulons répondre positivement.
Il est clair qu'une nouvelle approche du sacré se dessine (il serait trop long ici d'expliquer cela, un article dédié fera le tour de la question) et le tourisme n'échappe pas au phénomène.
Disons simplement ici qu'il est léger de penser que le discours tourisme/pélerinage est homologue: demarche, quitter le chez soi, sacralisation de l'espace, puissance accordée à certains lieux, aspects rituels, déplacement vers des sites dans un soucis thérapeutique ou de régénération.

Contrairement au tourisme habituel qui apprehende l'édifice religieux sous le seul angle architectural, nous voulons replacer le construit dans toutes ses dimensions, concevoir le monastère à ciel ouvert qui n'est plus un espace clos et séparé mais un espace de relations et d'interactions. Et la marche doit faire ce lien entre toutes les composantes de l'interaction.



LE PROJET XL6-6 AVENTURA COMMENCE QUAND ?

Des que vous aurez fini de lire ces lignes.
Tous les samedis de cet été 2009 (sauf le 15 aout) la confrérie St François de Paule organise une randonnée spirituelle au départ de Serrabone vers la Trinité via Boule d'Amont.

9h00 départ de Canet en bus
10h00 visite de Serrabone
11h00 cap al cel! c'est parti pour les cretes. L'effort physique de la journée.
12h00 pause déjeuner (l'homme ne vit pas que de pain mais de toute parole sortie de la bouche du seigneur)
12h45 fin de la sieste. En route.
14h45 arrivée à Boule d'Amont. Ouf, j'ai failli avoir chaud.
15h00 fin de la visite. En marche.
16h00 arrivée à la Trinité. Deo gratias. C'est normal ces cloques sur les pieds? Visite de la chapelle et du château (faut voir si on n'est pas trop fatigué, hein?)
17h00 départ pour Canet en bus (le bon somme quoi)
18h15 arrivée Canet et plouf dans la grande bleue.
Parfois certains vont à la messe, mais bon il faut pas pousser le bouchon trop loin.


COMMENT S'INSCRIT ON A CETTE RANDONNEE SPIRITUELLE ?

en contactant l'office du tourisme de Canet (qui commercialise le produit randonnée spirituelle)
www.ot-canet.fr

et si j'ai des questions?
1) en lisant la foire aux questions
2) en ecrivant à francois.paule@laposte.net (et priez pour une réponse rapide)





dimanche 21 juin 2009

Comment bien se confesser ?


Par le Père Chery, O.P.

Introduction : ces pages s’adressent à ceux qui ont « l’habitude » de la confession.
Ces lignes ne s’adressent pas aux « grands pécheurs » qui viennent se décharger auprès du Christ d’un lourd fardeau. Et pas même aux catholiques de l’unique confession pascale. Mais peut-être pourront-elles offrir quelque utilité aux personnes qui ont « l’habitude » de la confession, hebdomadaire, bi-mensuelle ou mensuelle.

« L’habitude » : mot sans couleur s’il désigne simplement une louable régularité ; mot tristement gris s’il désigne une routine. Et malheureusement, chacun sait qu’une louable régularité dégénère facilement en routine . La plupart des pénitents se désolent sur la misérable banalité de leurs confessions, sur le peu de fruit qu’ils en retirent, et même parfois sur le peu d’intérêt de l’exhortation que le confesseur leur adresse quand ils viennent le trouver. Plusieurs en prennent le dégoût, ne se confessent plus que par coutume ou, finalement, arrivent à espacer leur recours au sacrement de pénitence d’une manière qui est préjudiciable à leur progrès spirituel.

Ce dégoût et ses conséquences ne viennent-ils pas de ce qu’ils ne savent pas se confesser ? Il y a une manière, un « art », qui ferait de cet exercice régulier un sérieux moyen de sanctification.
L’usage de la confession, si elle est bien comprise, peut être un sérieux appui pour le développement de la vie spirituelle.

Avertissement : la confession n’est pas tout ; contrition et absolution sont plus importantes.
Mais d’abord, puisque nous allons parler de la confession et rien que de la confession, il faut noter soigneusement qu’elle n’est pas tout le sacrement de pénitence, qu’elle n’en est même pas l’élément principal.
Celui-ci comporte un regret, un aveu, une absolution, une réparation . Le sacrement est constitué essentiellement par une absolution effaçant la faute d’un coeur qui se repent. Qu’un pénitent – sur son lit de mort, par exemple – ne puisse exprimer son aveu, le sacrement peut se passer de cet aveu ; il ne peut se passer du regret .
Dieu, de son côté, peut se passer du sacrement (en l’absence de tout prêtre qualifié pour le donner) : il ne peut sauver une âme malgré elle , remettre un péché qu’on refuse obstinément de regretter.
On en tirera cette conséquence que, dans les quelques instants que l’on consacre d’ordinaire à se préparer immédiatement à sa confession, on fera bien de ne pas tout donner à « l’examen de conscience », mais plus encore d’implorer la grâce de Dieu pour obtenir un sincère regret de ses fautes, d’exprimer par avance sa contrition, son intention de ne pas retomber.

I. A qui se confesser ?

A qui vais je m’adresser pour me confesser ?

Première réponse : à un prêtre.
J’emploie à dessein ce terme général pour souligner que l’importance
primordiale, dans l’usage du sacrement de pénitence, doit être accordée, non aux qualités de l’homme qui entend la confession, mais à sa qualité de ministre du Christ. Parce que nous manquons de foi, nous nous attachons exagérément à la valeur humaine du confesseur, valeur réelle, objective, ou valeur que lui attribuent notre sympathie et notre confiance. Qu’elle soit à prendre en considération, c’est indéniable, mais à un point de vue qui se situe pour ainsi dire en marge du sacrement. Elle va jouer pour les conseils qui suivront l’accusation et précéderont l’absolution. Mais le sacrement n’est pas constitué par ces conseils ; il peut même s’en passer totalement.

1L’important est d’avoir affaire au Christ qui détient le pardon, au Christ vivant et agissant dans son Église.
Tout prêtre ayant reçu de l’Église les pouvoirs de vous absoudre validement agit in persona Christi , au nom du Christ. Il ouvre pour votre âme la source du pardon qui est le sang du Christ Rédempteur et il la lave dans ce sang.
C’est le lieu de dire d’un mot pourquoi je dois avouer mes fautes à un prêtre, au lieu de me contenter d’un aveu directement exprimé à Dieu dans l’intime de mon coeur. C’est parce que je suis membre de l’Église.
Ma faute a offensé Dieu et m’a abîmé moi même : manquement à l’amour que je dois à mon Créateur et au vertueux amour que je dois porter à cet enfant de Dieu que je suis. Mais elle a aussi porté atteinte à l’Église, au Corps mystique. « Toute âme qui s’élève élève le monde ». Tout chrétien qui déchoit contrarie la perfection de la communauté chrétienne .
Je me confesse donc au prêtre parce qu’il est prêtre. Cela ne m’interdit pas de le choisir humainement capable de me comprendre et de me conseiller. Ne parlons pas ici, puisque ce n’est pas notre objet, de ce qu’on appelle (un peu improprement, peutêtre) la « direction ». Même en restant strictement sur le plan de la confession, il vaut sûrement mieux, pour les progrès de l’âme, qu’elle s’adresse habituellement au même confesseur . Au bout de quelque temps (pourvu qu’on ait suivi, dans la manière de s’accuser, les conseils que nous donnerons plus loin), il sait à qui il a affaire. Il connaît vos tendances, vos faiblesses habituelles. Même si vous avez peu de choses à dire, il sait sur quel point il est bon d’insister dans son exhortation. Vous avez dévoilé
peu à peu les difficultés dans lesquelles vous vous débattiez, votre situation particulière : il ne risque pas, comme un étranger qui vous comprendrait mal, de vous dérouter par quelque remarque intempestive. A un moment difficile de votre vie, il peut vous arrêter à temps sur une pente dangereuse. Et à tout moment il est à même de vous suggérer les décisions opportunes, de vous tirer de votre torpeur si vous vous laissez endormir.

Comment le choisirez-vous ? Avant tout de sens droit, de jugement sûr. Saint s’il est possible, c’est bien clair, mais un prêtre équilibré et perspicace sera toujours préférable à un autre d’une vie plus fervente mais,d’un jugement moins pondéré. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un conseiller, et que, tant vaut la sagesse du conseiller, tant vaut le conseil. Mais il s’agit aussi d’un entraîneur, et vous devez le souhaiter exigeant :
un confesseur bonasse, qui se contenterait de vous bercer de paroles lénitives ou de vous renvoyer avec l’absolution et une exhortation générale, risquerait de vous laisser croupir dans votre péché ou vos graves imperfections.

II. Quels péchés accuser ?

Me voici auprès du confessionnal, commençant mon examen de conscience. Quels péchés vais-je accuser ?
La question se pose, c’est clair. Car je ne saurais prétendre accuser toutes mes fautes. « Le juste pèche sept fois le jour », dit l’Écriture. Moi qui ne suis pas juste, combien de péchés m’échappent chaque jour ? Etre complet, faire un total aussi exact que possible : rêve irréalisable – et d’ailleurs inutile. Il faut choisir. Que choisir ?

Évidemment d’abord tous les péchés mortels. Refuser volontairement d’accuser un péché mortel, même si on en accuse d’autres d’une égale gravité, serait rendre la confession nulle et sacrilège.
La difficulté, pour certains, est de savoir quand il y a péché mortel. Théoriquement, chacun sait : matière grave, pleine advertance, plein consentement . Pratiquement, on se demande souvent : la matière était-elle grave ? et plus communément encore : ai-je bien consenti ? Sur la première question, il est aisé de se renseigner auprès de son confesseur. Quant à la seconde, du fait qu’on se la pose ce « en conscience », loyalement, du fait qu’on n’est pas absolument sûr ; elle est réglée : il n’y a pas eu plein consentement. Est ce à dire qu’il ne faut pas accuser ce péché « douteux », ou plutôt « douteusement commis » ? Certes non !
2 On peut s’autoriser légitimement du doute pour s’approcher du sacrement d’eucharistie ; en rigueur de termes, on n’est même pas obligé de s’accuser de ce péché ; mais on aurait tort, si l’on veut progresser dans la vie spirituelle, de se réfugier derrière cette non-obligation pour conserver une conscience douteuse.
Pratiquement, la règle est bien simple. On ne vous demande pas de dire « je m’accuse d’avoir commis un péché mortel », mais : « je m’accuse d’avoir commit tel péché, d’avoir accompli tel acte ». Qu’on ajoute, si c’est le cas : « je ne sais pas si j’ai pleinement consenti », et tout sera dans l’ordre. Nous serons toujours à temps de répondre selon notre conscience, si le confesseur nous demande : croyez-vous avoir, en agissant ainsi, péché mortellement ?
Que penser de la formule, si chère à certains qu’ils l’emploient constamment et quasi automatiquement : « Je m’en accuse comme Dieu m’en reconnaît coupable. » Utilisable à bon droit quand on hésite sur le caractère de sa culpabilité, elle me parait trop facile et quelque peu hypocrite quand on sait fort bien à quoi s’en tenir.
Disons par contre, à l’usage de certaines âmes, qu’il ne faut pas voir du « mortel » partout… Un péché qui mérite, de soi, la séparation d’avec Dieu pendant l’éternité et les peines de l’enfer, cela ne se commet pas sans qu’on en ait une claire conscience ! Si cette conscience a besoin d’être formée, on demandera la lumière à son confesseur et on s’en tiendra strictement à ses indications. Cette formation de la conscience devrait être faite dans le jeune âge. On est stupéfié, en entendant des confessions d’enfants, de leur aptitude à croire mortelles des fautes qui ne sont que des peccadilles… N’y a-t-il pas là (soit dit en passant) une responsabilité qui remonte aux éducateurs, qui ne savent pas proportionner leurs gronderies à la valeur réelle (morale) des fautes enfantines ? En tout cas, ce problème de la formation de la conscience chez l’enfant devrait faire l’objet d’un examen attentif et individuel de la part des parents et des confesseurs habituels, car il est aussi dangereux de laisser les enfants croire à la gravité de fautes légères que de les laisser commettre comme indifférents des actes gravement répréhensibles. Une conscience scrupuleuse, angoissée, dans le jeune âge, prépare un adulte faible, replié, sans virilité, ou, par contre-coup, un adolescent qui se « libère » brutalement d’une contrainte
insupportable.
Mortels ou non, on fera bien de s’habituer à accuser d’abord, en tout premier lieu, les fautes qui pèsent le plus sur la conscience, au lieu de les glisser comme par mégarde au milieu d’une longue liste de péchés sans importance… Ainsi se libérera-t-on à coup sûr de fautes qu’autrement on risquerait, cédant à une crainte sotte, de ne pas dire finalement.
Mais c’est surtout sur l’examen et l’accusation des péchés véniels que je voudrais insister, ici. N’est-ce pas là que la plupart des « habitués » de la confession sont le plus déficients ?
Quelle est la doléance qu’on entend le plus souvent dans la bouche de ceux qui se confessent fréquemment ?
– « La confession m’ennuie, parce que j’ai toujours à dire la même chose… » Ou encore cette autre, qui vise
le confesseur : « Il ne me dit rien… » entendez : rien qui sorte de l’ordinaire, et qui m’oblige à me secouer.
Or, à ces deux défauts qui rendent la confession psychologiquement fastidieuse, la cause est la même : vous ne savez pas vous accuser.
Comment s’accusent la plupart des pénitents ?
Les uns (le petit nombre, il est vrai) oublient que le péché est un acte, non un état, et ils présentent (ou croient présenter) la couleur de leur âme en disant : « Je suis menteur, je suis coléreux, je suis impatient, etc… » Cette manière de dire n’est pas celle qui convient. Vous signalez ainsi une tendance de votre âme ; mais la confession n’est pas un exposé de vos tendances : c’est l’aveu d’actes précis, résultats sans doute de vos tendances , mais différents d’elles comme le fruit l’est de l’arbre. On peut très bien avoir une tendance au mensonge (être menteur) et n’avoir pas commis de mensonges, de fait, dans les quinze jours qui ont suivi la dernière confession. Si on en a commis, c’est « j’ai menti » qu’il faut dire, et non « je suis
menteur. »
Ainsi disent d’ailleurs la plupart : « J’ai menti, j’ai manqué à la charité, j’ai été paresseux, j’ai été vaniteux, etc. » Cette forme est plus correcte, mais l’accusation n’est guère meilleure, j’entends : guère plus profitable à votre âme, guère plus susceptible de vous attirer des conseils utiles de la part de votre confesseur ?
Pourquoi ? Parce qu’elle est incolore. Elle ne vous a demandé aucune réflexion particulière, aucun effort de mise au point.

3 Elle n’apporte au confesseur aucun « signalement particulier » qui lui permette de voir en quoi votre âme diffère de celle qu’il a eue à juger et à conseiller avant la vôtre. Sur dix pénitents qui se succèdent, neuf au moins pourraient présenter la même liste – et, de fait, hélas ! la présentent… Pourquoi (à moins qu’il vous connaisse par ailleurs) voulez-vous que votre confesseur vous donne exactement les conseils dont vous avez besoin, vous et non pas un autre ? Votre cas particulier ne lui est pas révélé par cette accusation ; elle ne lui offre aucune prise. Il faudrait qu’il fût merveilleusement psychologue et intuitif pour deviner, à travers ce rapide défilé de fautes « standards », à travers cette grille ou il ne voit même pas votre visage, les mots qu’il doit dire pour vous atteindre, et vous inciter à l’effort que vous, personnellement, devriez entreprendre ! On ne peut demander à tous les confesseurs d’être des Curés d’Ars.

Normalement, il ne vous rendra que ce que vous lui aurez apporté.
Soulignons que le péché véniel est matière libre de confession . On n’est pas tenu de l’accuser. Un acte de contrition bien fait, un acte vrai d’amour de Dieu, l’usage d’un sacramental avec foi et humilité suffisent à en obtenir le pardon. Une confession qui ne comporte que des péchés véniels est donc, non une démarche nécessaire au salut, mais un moyen de sanctification. C’est un recours au sacrement, c’est-à-dire au sang purificateur de Jésus, par lequel nous sommes assainis et fortifiés ; c’est aussi, secondairement, un exercice d’humilité fondée sur la connaissance de soi et l’aveu de ce qui gêne le progrès spirituel. Parmi les péchés véniels commis, on sera donc libre de choisir ceux qu’on veut accuser.
Est-ce à dire qu’on va choisir les plus anodins, en reléguant dans l’oubli ceux qui gênent ? Non ! Ce sera exactement le contraire. Un examen de conscience bien fait tendra à faire émerger de la foule des fautes quotidiennes celles qui, du fait de leur fréquence ou du fait de leur malice, sont les plus dangereuses pour la vitalité de l’âme. La physionomie propre de mon âme pécheresse n’est pas plus semblable à celle d’une autre âme que mon visage n’est semblable à un autre visage ; en gros, nous commettons à peu près les mêmes fautes, de même que nous avons tous un nez, une bouche, des oreilles… ; mais l’importance, pour moi, de telle faute, la place qu’elle tient dans ma vie spirituelle, son voisinage avec d’autres fautes de la même famille, voilà ce qui compose mon visage de pécheur. Voilà donc ce qu’un examen de conscience intelligent tendra à mettre en valeur. Inutile d’accumuler une multitude de péchés : cinq ou six, bien choisis, suffiront à se voir et à se montrer tel qu’on est sous le regard de Dieu.
Mais ces péchés (et cette remarque est sans doute la plus pratique de toutes), il s’agira de les faire émerger avec la couleur propre que nous leur avons donnée. – « J’ai menti… » : cela ne signifie rien… Omnis homo mendax, dit le Psaume ; tout homme est menteur. De quelle manière ai-je menti ? A qui ? Dans quelles circonstances ? Pourquoi ? « J’ai menti à une amie malade qui comptait sur ma visite, parce que cela m’ennuyait d’aller la voir » : qui ne voit que cela constitue un mensonge d’une qualité spéciale ?
« J’ai menti dans un salon en m’attribuant des relations que je n’avais pas ; j’ai menti à mes chefs pour obtenir un congé auquel je n’avais pas droit ; j’ai trompé un client sur la qualité de mon travail afin de pouvoir le lui compter plues cher… » : autant de mensonges différents dont l’accusation « j’ai menti » n’aurait donné aucune idée.
On comprend par cet exemple (qu’il serait aisé de multiplier) ce que nous voulons dire
quand nous disons : accusez des actes précis , déterminez les circonstances dans
lesquelles vous les avez commis, cherchez les mots clés plus, capables d’exprimer votre faute telle qu’elle a été dans le réel, en tant qu’elle fut votre faute à vous et non celle de n’importe qui. Ce sera tout profit pour vous. D’abord parce que cela vous obligera à vous voir tel que vous êtes ; ensuite parce que ce vous sera une salutaire humiliation; enfin parce que, d’après ces données précises, votre confesseur pourra voir l’état de votre âme et en tirer des conseils appropriés.
Vous n’êtes pas invité pour autant au bavar dage. S’accuser avec précision n’est pas « raconter des histoires ». La confession ne doit pas être noyée dans un flux de récits, d’explications, de digressions, ou le pénitent perd de vue qu’il s’accuse et où le confesseur ne saisit plus ce que vous avouez être péché. Parfois on entend cette prétendue confession se transformer en apologie, tout au moins en plaidoyer ; parfois en appréciations sur le compte d’autrui ; parfois en lamentations sur le malheur des temps…
Que vous ayez besoin de décharger un coeur trop lourd et de recevoir quelques consolations, ou que vous désiriez certains éclaircissements pour la conduite à tenir, rien de plus légitime. Mais séparez donc nettement les deux ordres de propos : faites votre confession proprement dite en vous en tenant strictement aux fautes ; puis avertissez le confesseur que vous avez quelque chose d’autre à lui dire.

III. De quelle manière ?

Ainsi ne risquera-t-on pas d’oublier, comme nous l’avons déjà noté en passant plusieurs fois, que, dans le sacrement de pénitence, la primauté de valeur revient à la purification par le sang du Christ, non à l’exhortation du confesseur. Et que cette purification est obtenue par le regret. Cette vérité engendre une conséquence pour la manière dont vous devez apporter vos fautes au tribunal de la pénitence : à savoir qu’il ne s’agit pas d’ énumérer ses péchés, mais de les avouer .
Pourtant, tout prêtre qui confesse est frappé chaque jour par l’espèce d’indifférence, au moins apparente, avec laquelle nombre de pénitents énoncent leurs fautes. Ils font une énumération ; ils dressent une liste :
qu’elle soit bien au point, il semble qu’ils ont accompli tout ce que l’Église attend d’eux. I1 n’y a plus qu’à recevoir l’absolution et à s’en aller, libérés désormais. La formalité est accomplie.
Or, il n’en est rien. Rien n’est « formalité » dans le domaine des actes religieux, pas plus la messe, dont il ne s’agit pas de « s’acquitter », mais à laquelle il faut participer, que la confession, qui est essentiellement rétractation, reniement du mal qu’on a commis, pour obtenir le pardon . Affaire d’amour, affaire de coeur (c’est-à-dire de volonté). On vient reconnaître qu’on a mal fait, qu’on a manqué à l’amour qu’on devait à Dieu en refusant d’accomplir l’une ou l’autre de ses volontés (volonté que nous soyons loyaux, ou justes,
ou purs, ou aimants, etc.). Cela doit se traduire dans la manière dont on dit ses péchés. Confiteor…, dit la formule qu’il est recommandé de dire avant l’accusation : « Je confesse », je reconnais, j’avoue : c’est ma faute, je suis coupable, je me frappe la poitrine. Il faut que votre accusation soit dans la ligne de cette formule. Il ne s’agit pas de « constater » que vous avez été mauvais et de porter cette constatation à la connaissance du prêtre ; il s’agit d’exprimer un regret d’avoir été mauvais.
Il sera donc bon (et ce sera facile si on n’accuse qu’un nombre restreint de péchés) de répéter à propos de chaque faute : « Je m’accuse de… » Cela empêchera, pourvu qu’on y mette son coeur, de tomber dans la sécheresse indifférente de celui qui se contente de raconter ses fautes, au lieu de les avouer.

Convient-il d’accuser des péchés de la vie passée déjà pardonnés dans des confessions antérieures ?
Comme exercice d’humilité, il peut être bon, si cela n’apporte aucun trouble à la conscience, de se
reconnaître coupable une fois de plus d’un péché ancien déjà absous. Et non seulement comme exercice d’humilité, mais parce que le sacrement portera sa grâce d’assainissement d’une manière spéciale sur le foyer d’infection d’où est sorti jadis ce péché et qui peut-être n’est pas entièrement nettoyé.
Aux mêmes titres, il peut être bon, en certaines circonstances graves de la vie (avant le mariage, l’entrée en religion, pendant une retraite , etc.) de faire ce qu’on appelle une « confession générale » portant, soit sur une année, soit sur une période plus longue. Mais à une condition : que ce ne soit pas en vertu d’une convention, mais d’un besoin ; qu’on s’y sente poussé par une nécessité intérieure, non par l’argument :
« Cela se fait ». (Et cette remarque vaut surtout pour les confessions de retraites.)
Pourtant il y a des personnes qui devront s’abstenir de tout retour sur la vie passée : les scrupuleux. Les scrupuleux sont des malades, et leur maladie consiste précisément dans une inquiétude qui les rend incapables de juger s’ils ont fait ou non, s’ils ont bien fait ou mal fait telle ou telle action. Ils voudraient « être sûrs », et plus ils cherchent cette certitude, plus elle les fuit. Au confessionnal, ils veulent être sûrs d’avoir bien tout dit, ou d’avoir bien eu une vraie contrition ; et, n’étant jamais sûrs, ils répètent indéfiniment. Épuisante recherche, qui augmente leur maladie en prétendant l’apaiser. Un seul moyen leur reste de se guérir : obéir sans discuter au confesseur, qui leur donnera l’ordre de fermer les yeux d’une manière absolue sur tout passé proche ou lointain.

IV. Le ferme propos.

Une forme d’inquiétude que ne connaissent pas seulement les scrupuleux mais les sincères, et qui porte sur la qualité de la contrition, s’exprime souvent ainsi : à quoi bon accuser tel péché ? Je n’en ai sûrement pas le regret puisque je sais que j’y retomberai.

Nous sommes là sur le chapitre du ferme propos.
Distinguons soigneusement : « Prévoir qu’on retombera » et « vouloir retomber ».
Assurément, le pénitent qui veut retomber, qui est décidé, à la première occasion, à renouveler sa faute, n’est pas un « pénitent ». Il n’a aucune contrition. Il abuse du sacrement et se fait illusion sur l’efficacité de l’absolution qui ne peut effacer un péché sans qu’il soit désavoué par son auteur. Mais ce n’est pas, Dieu merci ! le cas habituel. La plupart ont simplement un sentiment aigu de leur faiblesse, sentiment justifié par la malheureuse expérience des rechutes. Ils croient savoir que leur bonne intention, mise à l’épreuve une fois de plus, ne sera pas plus efficace à l’avenir qu’elle ne le fut dans le passé. Et ils concluent : je n’ai pas la contrition… C’est une erreur. Dans le fond, ils appellent « mal » le mal qu’ils ont fait ; ils voudraient bien ne
pas l’avoir fait et être capables de ne jamais y retomber. Mais c’est cela, la contrition ! Dieu ne nous demande pas, pour nous pardonner que nous soyons sûrs de ne pas retomber ! (Cette certitude ressemblerait fort à la présomption.) Il nous demande d’avoir l’intention de faire ce qui est en nous, avec l’appui promis de sa grâce, pour éviter le péché à nouveau.
Ne vous inquiétez donc pas de « demain ». La grâce de demain suffira à demain, pourvu que vous restiez en confiance et en prière . Aujourd’hui, vous avez la grâce d’aujourd’hui, une grâce de contrition. Vouloir porter en imagination la tentation de demain, c’est vouloir porter un fardeau pour lequel vous n’êtes pas aidés : rien d’étonnant qu’il vous paraisse trop lourd et par avance écrasant.
Dire ainsi n’est d’ailleurs pas inviter à l’insouciance. L’accusation doit se compléter par une résolution . Une résolution dont on confiera l’exécution au secours divin, mais que la volonté travaillera à tenir. Pour qu’elle soit efficace, il la faut prendre précise, portant sur tel péché à éviter, non sur l’ensemble des fautes accusées ni même habituellement sur plusieurs. Mieux encore : on s’attachera à prévoir, d’après l’expérience du passé, les circonstances qui pourraient nous amener à la chute, les « occasions » au milieu desquelles, si nous nous y plaçons,
nous risquons d’être entraînés à retomber. Et on fera porter la résolution sur ces occasions à éviter. Nous savons que telle compagnie nous entraîne à la médisance, que telles lectures nous orientent vers l’impureté, que tel genre de conversation excite notre bile : la résolution sera de fuir cette compagnie, de s’interdire ces lectures, d’éviter ce thème de conversation. Agir ainsi, c’est se prendre tel qu’on est, capable de succomber là où un autre resterait fort ;
c’est ne pas « tenter Dieu » en s’exposant présomptueusement ; c’est donc être logique avec sa contrition.

Pourquoi, de temps en temps, ne pas garantir sa résolution en la soumettant au confesseur à la fin de son accusation ? Cela aiderait certainement à la mieux tenir.

Conclusion.

Ainsi pratiquée, la confession ne sera plus cette répétition fastidieuse de péchés « standards » qu’elle est trop souvent et qui est une corvée. Elle prendra place, comme un des plus puissants, dans les moyens de sanctification que l’Eglise du Christ met à notre disposition. En allant au tribunal de la pénitence, nous aurons conscience d’aller au Christ en croix, qui tient en ses mains crucifiées le pardon qu’il a obtenu à notre bénéfice, le sang dont il veut nous laver. Conscients de notre misère, et d’autant plus que nous aurons été plus lucides dans le regard porté sur nos faiblesses quotidiennes, confiants dans sa miséricorde, et d’autant plus que nous l’aurons supplié de nous faire détester notre péché, nous franchirons le seuil du confessionnal dans l’humble disposition de l’enfant prodigue : « Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi : je ne suis pas digne d’être appelé ton fils. »

C’est pourquoi nous pourrons nous retirer avec une force nouvelle, fondée sur l’assurance libératrice : « Va en paix, mon fils, ta foi t’a sauvé »

R.P. Chery, O.P.
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La fête de l'Enfer

Il se tiendra à Clisson, du 19 au 21 juin, la fête de l'enfer, ou hellfest, pudiquemment présentée comme un "festival de musique extrême français qui a eu lieu pour la première fois en 2006".

Les genres "musicaux" seront les suivants: Heavy Metal, Death Metal, Black Metal, Thrash Metal, Punk

Le nom du festival, les intervenants présents, ainsi que toute la symbolique utilisée (ambiance lugubre, démoniaque, infernale, pentacles, noir omniprésent, et enfin la date, le 21 juin, en font un véritable rendez-vous à la gloire de satan.

Si l'on pousse le raisonnement un peu plus loin, l'on pourrait penser qu'il s'agit en réalité d'un sabbat, ou rassemblement de sorcières. (wikipédia: "Dans le folklore européen, on dénommesabbat les assemblées nocturnes de sorcières, lesquelles donneraient lieu à des banquets, des cérémonies païennes, voire des orgies".)

On apprend ensuite sur wikipédia que les sabbats n’ont "pas particulièrement lieu le samedi mais plutôt à la veille des fêtes chrétiennes. Dans la tradition la plus ancienne, il semble même qu’il(s) ai(en)t eu lieu plutôt dans la nuit du jeudi au vendredi. Les solstices (le premier se produisant vers le 20 ou le 21 juin ), les équinoxes, sont des dates importantes, comme le 2 février (correspondant à la chandeleur), le 1er mai ou le 1er novembre". Or, il se trouve que le hellfest se déroule comme par hasard entre le 19 et le 21 juin, et débute le vendredi 19, fête du Sacré-Coeur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et que le 24 juin est fêté Saint Jean-Baptiste (fête double de première classe, dans le calendrier tridentin).

Il apparaît donc clairement que cette manifestation est satanique, au moins dans son inspiration. Le danger, hormis le fait qu'il s'agisse d'un culte public rendu au démon, réside essentiellement dans les personnes non intrinsèquement sataniques, mais qui risquent d'y perdre leurs âmes, en respirant les fumées de satan.

Ainsi, que faut-il faire?

Restons toujours fidèles à la méthode "prière-étude-action":

- la prière:

Redoublons d'ardeur dans notre vie de prière, et pratiquons aussi les pénitences et les mortifications, en offrant tout cela en réparation pour ce "festival" ignoble, pour la conversion des organisateurs, intervenants et clients, et pour nous préserver aussi des embûches démoniaques.

"Le recours aux Armées célestes et à Saint Michel en particulier est l'arme ultime contre cette infestation diabolique ainsi bien sûr que la prière à Marie Auguste Reine des Cieux et maîtresse des Anges.
Cette prière,inspirée par la Sainte Vierge au Père Cestac en 1864 ne plait pas du tout au démon, car les presses qui devaient l'imprimer se brisèrent plusieurs fois...(Notre Dame, à la Salette, parle de cette date comme celle d'une redoutable invasion des esprits de ténèbres sur notre terre.L'intervention des démons est permise par Dieu à la fois pour éprouver la foi des justes et pour avertir et châtier les pêcheurs.
Prière indulgenciée par SS Pie X.(19O8)
"Auguste Reine des Cieux,Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement, envoyez Vos légions saintes, pour que,sous Vos ordres,elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance.
O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour nous défendre et repousser loin de nous le cruel ennemi.
Saints Anges et archanges, défendez-nous gardez nous.
Ainsi soit-il."

- l'étude:
On pourra lire avec profit l'Abrégé de démonologie, écrit par Jean Vaquié, grand auteur Contrerévolutionnaire, qui priait et méditait longuement avant toute étude sur la gnose ou les oeuvres du diable, attitude que nous vous invitons à imiter.

- l'action:
Nous renvoyons à l'excellent article d'e-Deo, qui encourage, coordonnées à l'appui, à faire pression sur les sponsors du hellfest pour qu'ils ne se fassent pas complice des appels à la haine anti-chrétienne, véhiculés par certains groupes (là-aussi, citations et paroles à l'appui).

Il semble que cette campagne ait porté ses fruits, puisque Coca-cola a d'ores et déjà retiré son logo de la page des partenaires du hellfest.

http://e-deo.typepad.fr/mon_weblog/2009/06/première-victoire-cocacola-fait-retirer-son-logo-.html

Cela ne nous dit rien en revanche sur l'effectivité ou non d'un arrêt total par la firme, de son partenariat avec le "festival".

Quoiqu'il en soit, nous vous invitons donc vivement à agir contre ce scandale subventionné. Finissons sur une note d'une infinie espérance; qui a donné son titre à cette note:

"Les puissances de l'enfer ne prévaudront pas contre Elle"

(Matth., XVI, 18.)

samedi 13 juin 2009

Prier à la manière de Sainte Thérèse d'Avila


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Par Mgr d'Ornellas


Évoquer la prière, c'est dire quelque chose sur l'amour. Car comment prier sans le faire gratuitement ?

Si tu t'interroges sur ta prière, on pourrait te demander: dis-moi quel est ton amour, je te dirai quelle est ta prière ! C'est bien ainsi que l'envisage Ste Thérèse d'Avila.

"Je vais parler maintenant de deux qui commencent à être les serviteurs de l'amour, car il me semble que nous ne sommes pas autre chose, lorsque nous nous déterminons à suivre par ce chemin de l'oraison Celui qui nous a tant aimés." (1)

L'oraison est ce temps de prière silencieuse, ce cœur à cœur avec Dieu. Pour Thérèse, "elle n'est, à mon avis, qu'un échange intime d'amitié où l'on s'entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé". (2)

Ta prière est d'abord un échange d'amitié avec le Christ : "Nous pouvons par la pensée nous mettre en présence du Christ, nous embraser peu à peu du plus grand amour pour sa Sainte Humanité, lui tenir toujours compagnie, lui parler, lui recommander nos besoins, nous plaindre à lui dans nos peines, nous réjouir avec lui dans les consolations, nous garder de l'oubli dans la prospérité." (3) Aussi, pour Thérèse, la prière consiste essentiellement à "tenir compagnie" au Christ.

Comment commencer ? En se mettant en présence du Christ. Le connais-tu ? As-tu lu sa vie dans l'Évangile ? T'es-tu arrêté à certaines de ses attitudes ? Et ses paroles ont-elles retenu ton attention ? Préalable que beaucoup oublient, croyant que la prière consiste en des sentiments pour Dieu. "Nous pouvons, écrit Thérèse, par la pensée nous mettre en présence du Christ." Cela exige un rude effort, car il s'agit de passer de l'extériorité à l'intériorité. Sollicités par tant de choses, nous sommes tirés à l'extérieur ! Le Christ nous attend à l'intérieur, au cœur : "Il parle au cœur quand c'est le cœur qui le prie."

Écoute ces remarques de Thérèse : "Les âmes qui commencent à s'adonner à l'oraison, sont celles qui tirent péniblement de l'eau du puits. Elles se fatiguent, en effet, pour recueillir leurs sens habitués à se répandre au-dehors ; c'est là un très grand travail." (4)

Thérèse insiste: "Leur devoir est de s'appliquer à méditer la vie de Jésus-Christ." (5) "Représentez-vous ce Seigneur Jésus auprès de vous (...) Croyez-moi, ne négligez rien pour n'être jamais sans un ami si fidèle. Si vous vous habituez à le considérer près de vous, s'il voit que vous faites cela avec amour et que vous vous appliquez à lui plaire, vous ne pourrez plus, comme on dit, vous en débarrasser." (6)

Elle parle d'expérience : "Pour moi, j'ai toujours beaucoup aimé les paroles de l'Évangile, qui m'ont toujours plus recueillie que les livres les mieux faits."

Peu à peu, ton recueillement deviendra facile: "Dès que l'âme se mettra à prier; elle verra ses sens se recueillir, comme les abeilles qui retournent à leur ruche et y rentrent pour faire du miel."(7) Tu deviendras alors plus intérieur, tu percevras quelle richesse tu portes en toi.

Ta prière se simplifiera: "Qu'ils se tiennent donc, ainsi que je l'ai dit, en présence de Notre Seigneur, sans fatiguer leur entendement ; qu'ils lui parlent et mettent leur joie à se trouver avec lui." (8)Car voilà la vraie prière : "demeurer près du Sauveur". (9) Écoute ce conseil de Thérèse: "Je ne vous demande pas en ce moment de fixer votre pensée sur lui, ni de faire de nombreux raisonnements, ou de hautes et savantes considérations. Je ne vous demande qu'une chose : le regarder." (10)

Passer du temps avec lui est un trésor sans prix. Car le Christ est vivant et instruit celui qui le prie ; il le transforme et lui donne son amour. Ta prière devient "une étincelle de son véritable amour que le Seigneur commence à allumer dans l'âme (...).Ce recueillement et cette petite étincelle sont l'effet de l'Esprit de Dieu." (11) Thérèse ajoute : "Par cette étincelle, Dieu donne à l'âme un signe, un gage qu'il la choisit désormais pour de grandes œuvres, si elle se prépare à le recevoir. C'est là un don immense et bien supérieur à tout ce que je pourrais en dire." (11)

Aussi Thérèse reconnaît "l'immense faveur que Dieu accorde à une âme, quand il l'incline à s'adonner généreusement à l'oraison." (12) Et elle précise : "Malgré les fautes où tombe celui qui débute dans la voie de l'oraison, il ne doit jamais l'abandonner. L'oraison est le moyen qui lui servira à se relever." (12)

(1) Vie XI (2) Vie VIII (3) Vie XII (4) Vie XI (5) Vie XI (6) Chemin de la perfection XXVIII (7) Chemin de la perfection XXX (8) Vie XIll (9) cf. Vie XIII (10) Chemin de la perfection XXVIII (11) Vie XV (12) Vie VII

vendredi 12 juin 2009

L’asperatus : un nouveau nuage !

Article paru sur http://m.futura-sciences.com/

Par Jean Etienne, Futura-Sciences
L’apparition d’un nouveau type de nuage dans le bestiaire météorologique est un fait rarissime. C’est pourtant ce qui est sur le point de se produire, avec l’asperatus, une formation nuageuse impressionnante.

D’étranges formes de nuages ont récemment fait leur apparition au-dessus de la Grande-Bretagne et de la Nouvelle-Zélande, mais aussi en quelques autres endroits du globe. Particulièrement tourmentés et opaques, ils ressemblent à une mer agitée vue par en dessous et assombrissent considérablement le paysage, donnant l’impression d’annoncer une violente tempête. Pourtant, ils finissent toujours par se dissiper sans rien produire de particulièrement fâcheux.

Ces nuages sont apparus sur des photos transmises régulièrement par les membres de la Cloud Appreciation Society. « Nous avons essayé d’identifier et de classer toutes les images de nuages que nous avons, mais il y en avait qui n’allaient dans aucune des catégories, j’ai donc commencé à penser que cela pouvait être un type unique de nuage », raconte Gavin Pretor-Pinney, le fondateur de l’association.


Hanmer Springs, Nouvelle-Zélande. Source : Cloud Appreciation Society / Merrick Davies.

Cedar Rapids, Iowa (Etats-Unis). Source : Cloud Appreciation Society / Don Sanderson.

Cedar Rapids, Iowa. Source : Cloud Appreciation Society / Jane Wiggins.

Plaines de Canterbury, Alpes-du-Sud, Nouvelle-Zélande. Source : Cloud Appreciation Society / Laurie Richards.

Les scientifiques de la RMS (Royal Meteorological Society) estiment que ce nuage devrait être classé dans sa propre catégorie, et ont décidé de le nommer asperatus, mot signifiant brutal en latin. La proposition a été soumise officiellement à l’organisation météorologique mondiale à Genève. Si elle est acceptée, asperatus prendra définitivement sa place dans l’Atlas international des Nuages, un évènement qui ne s'est plus produit depuis plus d’un demi-siècle.


Un asperatus en Nouvelle-Zélande (Ile du Sud). Source : Cloud Appreciation Society / Tanis Danielson

mercredi 10 juin 2009

commission pour la doctrine de la foi

Sera publié dans les semaines à venir, un motu proprio de Benoît XVI, qui fait de la commission Ecclesia Dei - laquelle est due à la volonté du Pape Wojtyla et ayant pour but de faciliter le retour à la pleine communion avec Rome des lefebvristes- une instance interne à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
 Le Pape l'avait déjà annoncé en Mars, dans la lettre aux éveques consacrée à l'affaire Williamson et la levée de l'excommunication des prélats consacrés par Mgr Lefebvre.
 Le 4 Juillet prochain le Cardinal Dario Castrillon Hoyos, président actuel de l'Ecclesia Dei,  atteindra l'âge de 80 ans et quittera ses  fonctions pour des raisons d'âge. Le comité sera présidé par le préfet du Saint Office, le cardinal américain William Joseph Levada. Vice President Mgr Perl va rester à son poste, et nommer un nouveau secrétaire en remplacement de Mario Marini. Juste ce matin, a révélé l'agence française Imedia à la réunion de la "quatrième feria" les cardinaux membres de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ont développé une première plate-forme pour le début de dialogue avec les lefebvristes. 

lundi 1 juin 2009

Pèlerinage de Pentecote

Pour la 27 ème année, ND de Chrétienté organisait le traditionnel pèlerinage de Pentecote entre Paris et Chartres.

Samedi: Chartres sonne

Le 27e Pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres a commencé ce matin à l'aurore. On comptait déjà plus de 6000 inscrits vendredi soir.

Mgr Jérôme Beauauxiliaire de l'archévêque de Paris, a accueilli les pèlerins dans la cathédrale pour l'envoi sur les routes. Le thème de ce pèlerinage : "Que votre règne arrive". L'abbé Guilhem Le Coq (Fraternité Saint-Pierre), aumônier général du pèlerinage, écrit dans le livret du pèlerin :

"Notre-Dame de Chrétienté vous appellera au service de l'Eglise et de son Fils : pour que son règne arrive : en vous et par vous sur ce monde dont il est la seule issue et la seule solution."

La journée du samedi a été concentrée autour du thème "Royaume de vérité et de vie", sous le patronage, en cette année paulinienne, de Saint Paul, l'Apôtre des nations.

L'organisation a dénombré 1500 personnes de plus que l'année dernière lors de la messe à la halte de Bièvres. La messe de la Vigile de la Pentecôte a été célébrée par l'abbé Eric Iborra, vicaire à la paroisse St Eugène-Ste Cécile à Paris.

La marche s'est bien déroulée, sous un bon soleil tempéré d'un vent frais. Malgré tout, la tête de colonne est arrivée au bivouac de Choisel avec 12mn de retard sur l'horaire prévu, tandis que la queue de colonne avait 27mn de retard.

 La direction du pèlerinage compte plus de 7600 inscrits.


Samedi: Chartres t'appelle.

Ce matin, la colonne du pèlerinage de Paris à Chartres s'est élancée de bonne heure de Choisel. Sous le patronage de Marie Reine, le thème de la journée a gravité autour du "Royaume de Sainteté et de Grâce". Comme l'écrit un chanoine :

"Et si le royaume de sainteté et de grâce, c'était là la politique, l'application, la pratique du royaume de vérité et de vie [thème du samedi] ? Et si le royaume de sainteté et de grâce, c'était le moyen, la clef, le lien qui unit le royaume de vérité et de vie au royaume de justice, d'amour et de paix [thème du lundi] ?"

Dans la forêt de Rambouillet, la messe de la Pentecôte a été célébrée par l'abbé Vincent Ribeton, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pierre, assisté pour cette messe solennelle d'un franciscain de l'Immaculée et d'un chanoine régulier de la Mère de Dieu (abbaye de Lagrasse). La chorale est animée par Jeanne Barbey, auteur par ailleurs d'un splendide Te Deum. Elle réserve un morceau de sa composition pour la messe de demain à Chartres.

Vers 14h, la colonne s'est ébranlée sur les chemins forestiers, accompagnée deMgr Nicolas Brouwetévêque auxiliaire de Nanterre. A Gas, bivouac du soir, se déroulera le Salut du Saint-Sacrement, au cours duquel des pèlerins feront ou renouvelleront leur consécration personnelle à la Sainte-Vierge.


Samedi: Chartres t'envoie.

Les 8000 pèlerins se sont éveillés sous le patronage deSaint Louis, Roi de France, le thème de cette dernière journée étant "Royaume de justice, d'amour et de paix". Temps dégagé : le journée sera chaude.

A Chartres, le 27e pèlerinage de Chrétienté est accueilli par l'évêque diocésainMgr Pansard, qui prononcera l'homélie sur le thème du Christ Roi. La messe de ce lundi de Pentecôte est célébrée par le recteur de la cathédrale de Chartres, le père Aubert, en présence de nombreux supérieurs d'abbayes et autres instituts, comme Dom Louis-Marie, père abbé du Barroux, le RP Louis-Marie de Blignières, prieur de la Fraternité Saint Vincent Ferrier, le père Alain de la Sainte Croix de Riaumont, de nombreux prêtres de l'Institut du Christ-Roi Souverain prêtre, de la Fraternité Saint-Pierre, de l'Institut du Bon Pasteur, de la Fraternité Saint Thomas Beckett, des franciscains de l'Immaculée...

DSCF1885Ce sont plus de 10 000 pèlerins qui ont assisté à la Sainte Messe, à l'intérieur de la cathédrale pour les plus chanceux, et sous un soleil de plomb pour quelques milliers parmi lesquels de nombreuses familles.

Dans son homélie, Mgr Pansard a rappelé les termes dudécret Apostolicam Actuositatem, dont voici des extraits :

DSCF1894"L'Eglise est faite pour étendre le règne du Christ à toute la terre, pour la Gloire de Dieu le Père; elle fait ainsi participer tous les hommes à la rédemption et au salut ; par eux elle ordonne en vérité le monde entier au Christ. [...] L'apostolat se vit dans la foi, l'espérance et la charité que le Saint-Esprit répand dans les coeurs de tous les membres de l'Église. Bien plus, le précepte de la charité, qui est le plus grand commandement du Seigneur, presse tous les chrétiens de travailler à la gloire de Dieu par la venue de son règne et à la communication de la vie éternelle à tous les hommes: "qu'ils connaissent le seul vrai Dieu et celui qu'Il a envoyé, Jésus-Christ" [...] Dans le pèlerinage qu'est cette vie, cachés en Dieu avec le Christ, délivrés de la servitude des richesses, à la recherche des biens qui demeurent éternellement,ils mettent généreusement en oeuvre toutes leurs forces pour étendre le règne de Dieu, animer et parfaire les réalités temporelles selon l'esprit chrétien."

DSCF1892Mgr Pansard a donné notamment pour exemple de l'action des chrétiens dans la Cité : la défense du repos dominical et le respect de la vie de la conception à son terme naturel.

Lors de la communion, la chorale a chanté un Regina Coelicomposé pour l'occasion par Jeanne Barbey, chef de choeur.

DSCF1893L'abbé Le Coq, aumônier général de l'association Notre-Dame de Chrétienté, s'est réjoui de cette année pour le milieu "traditionaliste", à savoir les 20 ans de la Fraternité Saint-Pierre, l'érection canonique de l'Institut du Christ-Roi et, bien entendu, la levée des excommunications des 4 évêques de la Fraternité Saint-Pie X.

Une belle averse a douché les pèlerins de retour vers la gare : il ne sera pas dit qu'il n'aura pas plu lors de cette édition.


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