dimanche 19 avril 2009

CANTIQUE A SAINT FRANCOIS DE PAULE

PROTECTEUR DE LA CITE DE CANET

CHOEUR GENERAL
O François que Paule a vu naître,
De notre cité défenseur,
Oh! sois auprès du divin maître
Notre puissant intercesseur!
Nous offrons à ta sainte image
L'humble tribut de notre hommage.
Ardent soleil de charité (bis)
Illumine-nous de tes flammes,
Réchauffe nous, et dans nos âmes
Oh! fais germer l'humilité! (bis)

GOIGS en l'honneur du bienheureux patriarche SAINT FRANCOIS DE PAULE

AU PROTECTEUR DE LA CITE DE CANET

Grand flambeau d'humilité
François que Paule a vu naître
Favori du divin Maître
Beau soleil de charité

Né contre toute espérance
Par un miracle nouveau,
On ne vit rien de si beau
Que votre plus tendre enfance;
Parfait dans la piété,
Plus qu'un enfant le pût être;
Favori du divin Maître
Beau soleil de charité

Assemblée Générale Constitutive

Les mesures de publicité ayant été remplies notamment par annonce publique, à plusieurs reprises depuis un mois,
l'Assemblée Générale Constitutive en vue de la création de l'association dite confrérie de Saint François de Paule de Canet en Roussillon s'est tenue le dimanche in albis, 19 avril 2009, dans l'église St Jacques de Canet Village, chapelle St François de Paule à 10h30.
Elle a été précédée d'une présentation historique du rôle de St François de Paule pour la ville de Canet, de l'objet et des moyens de la confrérie à fonder.

Ceux du public qui ont manifesté leur volonté d'adhérer et de constituer cette confrérie étaient: François Jonquere (représenté), Danielle Pujol, Desiré Gnanou, Georgette Gnanou, Jacqueline Abizana, Serge Alberny, André Godin, Claude Godin, Marie-José Botquin, Veronique Beziat, Jacques Lintermann, Eric Brutus.

L'Assemblée Générale ainsi formée a approuvé les statuts à l'unanimité après que lecture publique en ait été faite et débats menés.
Les personnes dont la liste nominative figure plus haut sont élues membres du Conseil d'Administration et ont décidé la tenue immédiate de la première réunion du Conseil.

Le Conseil d'Administration a élu un bureau composé comme suit:
Président: François Jonquere
Secrétaire: Marie-José Botquin
Trésorier: Eric Brutus
ainsi que deux assistants:
Secrétaire-adjoint: Danielle Pujol
Trésorier-adjoint: Serge Alberny

Le Conseil d'Administration a fixé le montant de la cotisation annuelle pour 2009 à 12 euros et décidé de calquer l'exercice comptable de l'association sur l'exercice civil.

L'Assemblée Générale Constitutive ayant épuisé l'ordre du jour, la séance fut levée à 11h10 et il en fût de meme pour la réunion du Conseil d'Administration, après avoir rendu grâces à Dieu.


jeudi 16 avril 2009

Les statuts de l'association

STATUTS de l’Association dite

  «  Confrérie de Saint – François de Paule de Canet en Roussillon »

 

Article 1   Il est constitué à Canet en Roussillon (Pyrénées – Orientales) une association régie par la Loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901 dénommée :

       « Confraria San Francesc de Paula de Canet de Rosello».

Son siège social est : Presbytère de Canet en Roussillon, rue de l’Hôtel de Ville, 66 140 Canet en Roussillon  et sa durée illimitée.

 

Article 2   Le but de cette association est de renouveler chaque année le vœu de la ville de Canet en Roussillon fait à Saint François de Paule afin de perpétuer une tradition ancienne et propre à la ville de Canet.

 

Article 3  Les moyens préconisés à cette fin sont principalement l’organisation d’une procession dans les rues du vieux Canet ainsi que la participation à la cérémonie religieuse suivante.

D’autres manifestations pourront être organisées par la Confrérie comme les processions du Vendredi Saint ou encore celle de la Saint Jacques, sans que cette liste puisse être considérée comme limitative.

L’Association sera, notamment, en relation avec les « Amis du Vieux Canet », l’association « Geoffroy de Beaulieu », L’Archiconfrérie de la Sanch ou toute autre association ou organisation pouvant faciliter la tenue d’une pareille manifestation.

 

Article 4  L’association est composée de membres d’honneur, Monseigneur l’Evêque de Perpignan et d’Elne, le curé de Canet en Roussillon, le premier magistrat de Canet en Roussillon, et de membres actifs acquittant une cotisation annuelle,  dont le montant sera fixé par ce même conseil d’administration.

 

Article 5   L’association est administrée par un conseil d’administration qui élira un bureau comportant un Président, un trésorier et un secrétaire. Ils sont élus pour un an et rééligibles.

 Le bureau prépare et applique les décisions du Conseil d’Administration.

 

Article 6  Le Conseil d’Administration se réunit, au moins, deux fois par an. Il est convoqué par le Président. Il délibère quelque soit le nombre des membres présents ou représentés. Il est tenu procès – verbal des séances. Les procès – verbaux sont signés par le Président et le Secrétaire et transcrits sur un registre.

 

Article 7   Le Président représente l’association vis – à – vis de l’autorité publique et des tiers. Il peut déléguer ses pouvoirs. Il représente l’association en justice et dans tous les actes de la vie civile.

 

Article 8   Le Trésorier est chargé de recevoir les cotisations et les subventions. Il contrôle la régularité des dépenses et des comptes. Il prépare les budgets et les bilans à soumettre au Conseil d’Administration et à l’Assemblée Générale. Il peut se faire assister d’un trésorier – adjoint.

 

Article 9   Les ressources de l’association se composent : des cotisations et des souscriptions de ses membres ; des subventions de l’Etat, des collectivités locales (Département & Commune de Canet en Roussillon) ; des dons et libéralités conformément à la loi.

Diverses publications ou autres manifestations pourront assurer un financement des différentes processions que la Confrérie organisera.

 

Article 10  Seules les ressources de l’association peuvent être engagées à la suite d’une responsabilité encourue par elle. Tout incident survenu lors des diverses processions sera, notamment, sous la responsabilité de la municipalité de Canet en Roussillon.

Aucun des membres ne peut être tenu pour personnellement responsable des engagements contractés par l’association.

 

Article 11   L’association proposera à la municipalité de Canet en Roussillon un programme d’entretien et de rénovation des statues et autres emblèmes retenus pour la Procession.

La municipalité sera libre de confier ces travaux aux personnes de son choix, lesdites personnes devant être agréées par les monuments historiques.

 

Article 12   La dissolution de l’association ainsi que la modification des statuts ne peuvent être décidées que par une assemblée générale extraordinaire convoquée à cet effet. Celle – ci peut – être convoquée à toute époque, sur la demande écrite de la majorité des membres du conseil d’administration. Elle doit être au moins composée de  la moitié de ses membres et ses délibérations sont prises à la majorité des membres présents ou représentés en vertu d’un pouvoir dûment rempli.

 

Article 13  L’association peut, si la majorité du conseil d’administration le juge utile, s’affilier à une organisation poursuivant les mêmes buts.

 

Article 14    En cas de dissolution, l’assemblée générale extraordinaire qui prononcera cette mesure nommera ses liquidateurs et établira les modalités d’application de cette mesure.

 

Article 15   En cas de dissolution, les objets cédés à l’association ou acquis par elle                 (meubles, livres, documents divers) seront remis à l’Association diocésaine de Canet en Roussillon.

 

Article 16   Le conseil d’administration élaborera un règlement intérieur qui sera soumis à l’approbation d’une assemblée générale.

 

Article 17   Les présents statuts ne pourront être modifiés  que par un vote de l’assemblée générale extraordinaire, réunie conformément aux prescriptions de l’article 12 des présents statuts.

 

 

                                   Le Président                                 Le Trésorier                      Le Secrétaire

mercredi 8 avril 2009

Bienheureux Martyrs des Pontons de Rochefort

64 martyrs de la Révolution
Fête le 10 juin

† Île Madame, Charente-Maritime, 1794 et 1795

Les bienheureux 64 Prêtres martyrs de la Révolution (Martyrs des pontons de Rochefort) ont été béatifiés par Jean-Paul II le 1er octobre 1995 à Rome.
Jean-Baptiste Souzy, prêtre du diocèse de La Rochelle fut nommé par l’Évêque vicaire général de la déportation.
En 1790 la Révolution exige des prêtres qu’ils prêtent serment à la “Constitution civile du clergé” qui tend, entre autre, à séparer l’Église de France de Rome (l’évêque, comme les prêtres, étant élu et ne pouvant que signifier au Pape son élection).
En 1791, l’État considère comme suspect tous les non-jureurs et en 1792 il prévoit leur déportation à la Guyane. De plusieurs départements, on achemine vers le port de Rochefort 829 prêtres et religieux réfractaires. Bien qu’ils ne soient pas toujours maltraités sur leur passage, les conditions du voyage sont déjà pénibles et cependant, malgré les possibilités qui leur sont parfois offertes, aucun ne s’échappe. Arrivés à Rochefort, sur la Charente, et après un certain temps de détention, on les embarque sur deux “pontons” ; ce sont deux anciens “négriers” ayant servi pour la traite. Mais pour les prêtres, les conditions sont encore plus affreuses qu’elles ne l’étaient pour les esclaves, car il ne s’agit plus seulement de “marchandise” humaine à conserver, mais d’ennemis à éliminer. Quant à la destination vers la Guyanne, personne ne l’envisage sérieusement, car avec le blocus des côtes par les Anglais, c’est impossible. On se contente donc de jeter l’ancre au large de l’estuaire de la Charente près de l’île d’Aix et c’est là que resteront les deux pontons. Les conditions sont intenables : entassement, nourriture infecte, habits pleins de poux, épidémie de typhus, interdiction de parler latin et même de prier. Aux moqueries et mauvais traitements, ces martyrs n’opposent aucune parole de malédiction, mais répondent par le pardon et la prière pour le pays. Le bilan est de 547 morts. L’épreuve aura duré du 11 avril 1794 au 12 avril 1795.

Le 1er octobre 1995 Jean Paul II en béatifie 64, les seuls pour lesquels il y ait des témoignages.

Liste des 64 martyrs des « Pontons de Rochefort » :
Jean-Baptiste Souzy, Antoine Bannassat, Jean-Baptiste de Bruxelles, Florent Dumontet de Cardaillac, Jean-Baptiste Duverneuil, Pierre Gabilhaud, Louis Wulphy Huppy, Pierre Jarrige de la Morelie de Biars, Barthélemy Jarrige de la Morelie de Biars, Jean-François Jarrige de la Morelie de Breuil, Jean-Joseph Juge de Saint-Martin, Marcel-Gaucher Labiche de Reignefort, Pierre-Yrieix Labrouche de Laborderie, Claude-Barnabé de Laurent de Mascloux, Jacques Lombardie, André-Joseph Marchandon, François d’Oudinot de la Boissière, Raymond Petiniaud de Jourgnac, Jacques Retouret, Paul-Jean Charles, Augustine-Joseph Desgardin, Pierre-Sulpice-Christophe Faverge, Joseph Imbert, Claude-Joseph Jouffret de Bonnefont, Claude Laplace, Noël-Hilaire le Conte, Pierre-Joseph Legroing de la Romagère, Jean-Baptiste Jacques Louis Xavier Loir, Jean Mopinot, Philippe Papon, Nicolas Savouret, Jean-Baptiste Ignace Pierre Vernoy de Montjournal, Louis-Armand-Joseph Adam, Charles-Antoine-Nicolas Ancel, Claude Beguignot, Jean Bourdon, Louis-François Lebrun, Michel-Bernard Marchand, Pierre-Michel Noël, Gervais-Protais Brunel, François François, Jacques Gagnot, Jean-Baptiste Guillaume, Jean-Georges Rehm, Claude Richard, François Hunot, Jean Hunot, Sébastien-Loup Hunot, Georges Edme René, Lazare Tiersot, Scipion-Jérôme Brigéat de Lambert, Jean-Nicolas Cordier, Charles-Arnaud Hanus, Nicolas Tabouillot, Antoine Auriel, Élie Leymarie de Laroche, François Mayaudon, Claude Dumonet, Jean-Baptiste Laborier du Vivier, Gabriel Pergaud, Michel-Louis Brulard, Charles-René Collas du Bignon, Jacques-Morellus Dupas et Jean-Baptiste Menestrel.

Avec l'aimable autorisation de Martyrs et Saints

mardi 7 avril 2009

L'Hymne Acathiste

Un « acathiste » est une hymne que l'on écoute debout. L'Acathiste à la Mère de Dieu, le premier et le plus connu des acathistes, est typiquement célébré aux matines du samedi de la cinquième semaine du grand Carême. Chez les Grecs, les stances de l'acathiste sont distribuées sur les quatre premiers vendredis de Carême. L'acathiste doit son origine au siège de Constantinople en 626, lorsque le patriarche Serge, en l'absence de l'empereur Héraclius, organisa la défense de la cité et consacra la ville à la Mère De Dieu.


Un ange, parmi ceux qui se tiennent devant la Gloire du Seigneur, fut envoyé dire à la Mère de Dieu : " Réjouis-toi ! Il incline les cieux et descend, Celui qui vient demeurer en toi dans toute sa plénitude. Je le vois dans ton sein prendre chair à ma salutation ! " Avec allégresse, l'ange l'acclame :

Réjouis-toi en qui resplendit la joie du Salut
Réjouis-toi en qui s'éteint la sombre malédiction
Réjouis-toi en qui Adam est relevé de sa chute
Réjouis-toi en qui Ève est libérée de ses larmes
Réjouis-toi Montagne dont la hauteur dépasse la pensée des hommes
Réjouis-toi Abîme à la profondeur insondable même aux anges
Réjouis-toi tu deviens le Trône du Roi
Réjouis-toi tu portes en ton sein Celui qui porte tout
Réjouis-toi Étoile qui annonce le Lever du Soleil
Réjouis-toi tu accueilles en ta chair ton enfant et ton Dieu
Réjouis-toi tu es la première de la Création Nouvelle
Réjouis-toi en toi nous adorons l’Artisan de l’univers
Réjouis-toi Épouse inépousée !

La Toute-Sainte répondit à l'ange Gabriel avec confiance : " Voilà une parole inattendue, qui paraît incompréhensible à mon âme, car tu m'annonces que je vais enfanter, moi qui suis vierge. "
Alléluia, alléluia, alléluia !


Pour comprendre ce mystère qui dépasse toute connaissance, la Vierge dit au Serviteur de Dieu : " Comment, dis-moi, me sera-t-il passible de donner naissance à un fils alors que je ne connais pas d'homme ? " Plein de respect, l'ange l'acclame :
Réjouis-toi tu nous ouvres au secret du Dessein de Dieu
Réjouis-toi tu nous mènes à la confiance dans le silence
Réjouis-toi tu es la première des merveilles du Christ Sauveur
Réjouis-toi tu récapitules la richesse de sa Parole
Réjouis-toi Échelle en qui Dieu descend sur la terre
Réjouis-toi Pont qui unit la terre au ciel
Réjouis-toi Merveille inépuisable pour les anges
Réjouis-roi Blessure inguérissable pour l’adversaire
Réjouis-roi ineffable Mère de la Lumière
Réjouis-toi tu as gardé en ton coeur le Mystère
Réjouis-toi en qui est dépassé le savoir des savants
Réjouis-toi en qui est illuminée la foi des croyants
Réjouis-toi Épouse inépousée !
La puissance du Très-Haut reposa sur l'Inépousée et comme un jardin au beau fruit, elle porta le Salut pour tous ceux qui désirent le cueillir.
Alléluia, alléluia, alléluia !


Portant le Seigneur dans son sein, Marie partit en hâte chez Élisabeth. Lorsqu'il reconnut la salutation de Marie, l’enfant se réjouit aussitôt, bondissant d’allégresse comme pour chanter à la Mère de Dieu :
Réjouis-toi Jeune pousse au Bourgeon immortel
Réjouis-toi Jardin au Fruit qui donne Vie
Réjouis-toi en qui a germé le Seigneur notre Ami
Réjouis-toi tu as conçu le Semeur de notre vie
Réjouis-toi Champ où germe la Miséricorde en abondance
Réjouis-toi Table qui offre la Réconciliation en plénitude
Réjouis-toi tu prépares l'Espérance du Peuple en marche
Réjouis-toi tu fais jaillir la Nourriture d'Éternité
Réjouis-roi Parfum d'une offrande qui plaît à Dieu
Réjouis-toi en qui tout l'univers est réconcilié
Réjouis-toi Lieu de la bienveillance de Dieu pour les pécheurs
Réjouis-toi notre assurance auprès de Dieu
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Joseph le Sage se troubla, secoué par une tempête de pensées contradictoires. Il te vit inépousée et te soupçonna d'un amour caché, toi l'Irréprochable. Mais, apprenant que ce qui avait été engendré en toi venait de l'Esprit-Saint, il s'écria :
Alléluia, alléluia, alléluia !


Quand les bergers entendirent les anges chanter la venue du Christ en notre chair, ils ont couru contempler leur Pasteur reposant sur le sein de Marie en Agneau Immaculé. Ils exultèrent en chantant :
Réjouis-toi Mère de l'Agneau et du Pasteur
Réjouis-toi Maison des brebis rassemblées
Réjouis-toi Protection contre le loup qui disperse
Réjouis-toi en ta chair s’ouvre la Porte qui conduit au Père
Réjouis-toi en qui les cieux se réjouissent avec la terre
Réjouis-toi en qui la terre exulte avec les cieux
Réjouis-toi tu donnes l'assurance à la parole des Apôtres
Réjouis-toi tu donnes la force au témoignage des Martyrs
Réjouis-toi inébranlable soutien de notre foi
Réjouis-toi tu sais la splendeur de la grâce
Réjouis-toi en qui l'Enfer est dépouillé
Réjouis-toi en qui nous sommes revêtus de gloire
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Les Mages ont vu l'astre qui conduit à Dieu. Marchant à sa clarté comme on saisit un flambeau, ils ont trouvé la Lumière véritable. Tout proches de Celui que personne n'a jamais vu, ils acclament sa Mère :
Alléluia, alléluia, alléluia !


Ceux qui savent lire les signes des astres ont reconnu dans les bras de la Vierge le Créateur des hommes ; dans les traits de Celui qui a pris condition d'esclave ils ont adoré leur Maître. Avec empressement ils l'honorèrent de leurs présents en chantant à la Toute-Bénie :
Réjouis-toi Mère de l'Astre sans déclin
Réjouis-toi Reflet de la clarté de Dieu
Réjouis-toi en qui s’éteint la brûlure du mensonge
Réjouis-toi en qui s'illumine pour nous la Trinité d'Amour
Réjouis-toi en qui l'inhumaine puissance est défaite
Réjouis-toi tu nous montres le Christ Seigneur Ami des hommes
Réjouis-toi en qui les idoles païennes sont renversées
Réjouis-toi tu nous donnes d’être libérés des oeuvres mauvaises
Réjouis-toi en qui s’éteint l'idolâtrie du feu païen
Réjouis-toi en qui nous sommes affranchis du feu des passions
Réjouis-toi tu conduis les croyants vers le Christ Sagesse
Réjouis-toi Allégresse de toutes les générations
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Les Mages s'en retournèrent à Babylone en témoins, porteurs de Dieu. Là ils annoncèrent la Bonne Nouvelle et accomplirent les Écritures en te proclamant devant tous comme Messie. Hérode resta seul, livré à sa sottise, incapable d'entrer dans la louange :
Alléluia, alléluia, alléluia !


Ô Sauveur, tu as porté en Égypte l'éclat de la vérité et tu en as chassé les ténèbres du mensonge. Les idoles du pays de l'esclavage se sont placées sous ta puissance et ceux que tu as ainsi délivrés du péché se tournent vers la Mère de Dieu pour lui chanter :

Réjouis-toi en qui l'homme est relevé
Réjouis-toi en qui les démons sont défaits
Réjouis-toi tu foules au pied le maître du mensonge
Réjouis-toi tu démasques le piège des idoles
Réjouis-toi Mer où trouve sa perte 1e Pharaon qui se tient dans l'esclavage du péché
Réjouis-toi Rocher d'où jaillit la Source qui abreuve les assoiffés
Réjouis-toi Colonne du Feu qui illumine notre marche dans la nuitRéjouis-toi Manteau aussi vaste que 1a Nuée pour ceux qui sont sans recours
Réjouis-toi tu portes le vrai Pain du ciel qui remplace la manneRéjouis-toi Servante du Festin où nous avons part aux réalités du cielRéjouis-toi Belle terre de la foi où s'accomplit la PromesseRéjouis-toi Pays ruisselant de lait et de miel
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Lorsque Siméon fut au seuil de la mort, Seigneur, tu lui fus présenté comme un enfant mais il reconnut en toi la perfection de la Divinité. Plein d'admiration pour ton Être qui n'a pas de fin, il chanta :
Alléluia, alléluia, alléluia !


Le Créateur a fait une Oeuvre Nouvelle lorsqu'il se rendit visible à nos yeux. Il a pris chair dans le sein d'une vierge en la gardant dans son intégrité, pour qu'à la vue de cette merveille nous chantions :
Réjouis-toi Fleur de l'Être inaltérable de Dieu
Réjouis-toi Couronne de son amour virginal
Réjouis-toi Figure qui resplendit de la Résurrection du Seigneur
Réjouis-toi tu partages avec les anges la clarté du Royaume
Réjouis-toi Arbre dont le Fruit splendide nourrit les croyants
Réjouis-toi Feuillage dont l'ombre procure la fraîcheur aux multitudes
Réjouis-toi tu enfantes la rançon des captifs
Réjouis-toi tu portes dans ta chair le Guide des égarés
Réjouis-toi notre Avocate auprès du Juge juste et bon
Réjouis-roi en qui arrive le pardon pour la multitude
Réjouis-toi Tunique d'espérance pour ceux qui sont nus
Réjouis-toi Amour plus fort que tout désir
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Quand nous contemplons cet enfantement inhabituel nous devenons étrangers à notre monde habituel et notre esprit se tourne vers les réalités d'en haut. Car le Très-Haut s'est révélé aux hommes dans l'abaissement pour élever ceux qui croient en lui.
Alléluia, alléluia, alléluia !


Le Verbe que rien ne contient a pris chair dans notre condition humaine sans cesser d'être Dieu. En venant habiter le monde d'en-bas, il n'a pas quitté pour autant les réalités d'en-haut, mais il est descendu tout entier dans le sein d'une Vierge qu'il a habitée de sa divinité :

Réjouis-toi Temple du Dieu de toute immensité
Réjouis-toi Porche du Mystère enfoui depuis les siècles
Réjouis-toi incroyable nouvelle pour les incroyants
Réjouis-toi Bonne Nouvelle pour les croyants
Réjouis-toi Vaisseau choisi où vient à nous Celui qui surpasse les Chérubins
Réjouis-toi Demeure très sainte de Celui qui siège au-dessus des Séraphins
Réjouis-toi en qui les contraires sont conduits vers l'Unité
Réjouis-toi en qui se joignent la virginité et la maternité
Réjouis-toi en qui la transgression reçoit le pardon
Réjouis-toi en qui le Paradis s'ouvre à nouveau
Réjouis-toi Clef du Royaume du Christ
Réjouis-toi Espérance des biens éternels
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Tous les anges du ciel ont été frappés de stupeur devant la prodigieuse oeuvre de ton Incarnation, Seigneur, car toi le Dieu que nul n'a jamais vu, tu t'es rendu visible à tous et tu as demeuré parmi nous. Tous nous t'acclamons :
Alléluia, alléluia, alléluia !


Devant toi, ô Mère de Dieu, les orateurs bavards sont muets comme des poissons, incapables de dire comment tu as pu enfanter et demeurer vierge. Remplis d'étonnement, nous contemplons en toi le Mystère de la Foi :
Réjouis-toi Trône de la sagesse éternelle
Réjouis-toi Écrin du dessein bienveillant de Dieu
Réjouis-toi tu conduis les philosophes aux limites de leur sagesse
Réjouis-toi tu mènes les savants aux frontières du raisonnement
Réjouis-toi devant qui les esprits subtils deviennent hésitants
Réjouis-toi devant qui les littérateurs perdent leurs mots
Réjouis-toi devant qui se défont les raisonnements les plus serrés
Réjouis-toi car tu montres Celui dont la Parole agit avec puissance
Réjouis-toi en qui nous sommes tirés de l'abîme de l'ignorance
Réjouis-toi en qui nous accédons à la plénitude du Mystère de Dieu
Réjouis-toi Planche de salut pour ceux qui aspirent à la pleine vie
Réjouis-toi Havre de paix pour ceux qui se débattent dans les remous de leur vie
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Dans sa volonté de sauver toute sa création, le Créateur de l'univers a choisi d'y venir lui-même. Pour refaire en nous son image à sa ressemblance divine, il est devenu l'Agneau, lui notre Dieu et notre Pasteur.
Alléluia, alléluia, alléluia !


En toi Vierge Marie, Mère de Dieu, trouvent refuge ceux qui ont fait choix de virginité et qui se tournent vers toi. Car le Créateur du ciel et de la terre t'a façonnée, ô Immaculée, en venant demeurer dans ton sein. Tous, il nous apprend à t'acclamer :
Réjouis-toi Mémorial de 1a virginitéRéjouis-toi Porte du SalutRéjouis-toi premier fruit du Royaume NouveauRéjouis-toi en qui resplendit la merveille du don gratuit
Réjouis-toi en qui sont régénérés les esprits accablésRéjouis-toi en qui sont fortifiés ceux que leur passé a blesséRéjouis-toi car tu enfantes Celui qui nous délivre du SéducteurRéjouis-toi car tu nous donnes la Source de la chasteté
Réjouis-toi Chambre nuptiale où Dieu épouse notre humanitéRéjouis-toi tu confies au Dieu d'amour ceux qui se donnent à luiRéjouis-toi Nourriture du Seigneur pour ceux qui ont pris le chemin de virginitéRéjouis-toi tu conduis les croyants à l’intimité avec l'Époux
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Toutes nos hymnes de louange sont impuissantes à chanter, Seigneur, la profusion de ta miséricorde infinie. Seraient-elles aussi nombreuses que le sable de la mer, jamais elles ne parviendraient à égaler la richesse du don que tu nous as fait.
Alléluia, alléluia,, alléluia !


Nous contemplons dans la Vierge sainte le flambeau qui a porté la Lumière dans les ténèbres. Embrasée par la flamme du Verbe de Dieu qu'elle accueille dans sa chair, elle conduit tout homme à la connaissance de Dieu, illuminant l'intelligence de sa Splendeur. Joyeusement nous l'acclamons :
Réjouis-toi Aurore du Soleil levant
Réjouis-toi Flambeau qui porte la Lumière véritable
Réjouis-toi Éclat de Celui qui illumine notre coeurRéjouis-toi devant toi l'Ennemi est frappé de terreur
Réjouis-toi Porte de la Lumière étincelante
Réjouis-toi Source d'une Eau jaillissant en Vie éternelle
Réjouis-toi Image vivante de la piscine du baptême
Réjouis-toi en qui nous sommes lavés de la souillure du péché
Réjouis-toi Bassin où nous est donné un esprit renouvelé
Réjouis-toi Coupe où nous puisons la Joie
Réjouis-toi en qui nous respirons le parfum du Christ
Réjouis-toi Source intarissable d'allégresse
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Il a voulu faire grâce des anciennes dettes à tous les hommes. De lui-même il est venu habiter chez les siens, parmi ceux qui vivaient loin de sa Grâce et déchirant leurs billets de créance, il entendit de toutes les bouches sortir cette acclamation :
Alléluia, alléluia, alléluia !


Nos voulons, ô Mère de Dieu, chanter ton enfantement, te louer comme le Temple vivant que le Seigneur a sanctifié et glorifié en demeurant dans ton sein, lui qui tient tout dans sa Main :
Réjouis-toi Tabernacle du Dieu vivant
Réjouis-toi Sanctuaire qui contient le Seul Saint
Réjouis-toi Arche de la Nouvelle Alliance dorée par l'Esprit
Réjouis-toi Trésor inépuisable de la Vie
Réjouis-toi Diadème de grand prix pour les gouvernants
Réjouis-toi Gloire vénérable des prêtres de Dieu
Réjouis-toi Solide Tour qui garde l’Église
Réjouis-toi Rempart inébranlable de la Cité
Réjouis-toi en qui surgit le Trophée de notre victoire
Réjouis-toi en qui sonne la déroute de notre Ennemi
Réjouis-toi Guérison de mon corpsRéjouis-toi Salut de mon âme
Réjouis-toi Épouse inépousée !
Ô Mère bénie entre toutes, toi qui as enfanté le Verbe de Dieu, le Seul Saint, reçois l'offrande de notre prière. Garde-nous de tout malheur et de toute menace, nous qui te chantons d'un même coeur :
Alléluia, alléluia, alléluia !


Traduction du Foyer de Charité Ottrott en Alsace

lundi 6 avril 2009

Qu'est-ce qu'une indulgence?

Archétype d'une période de l'Historie de l'Eglise que l'on veut obscure, les indulgences sont aujourd'hui habituellement presentées comme un marchandage voire un rabais sur la sainteté.
Elles font pourtant partie du génie du catholicisme.
Ont elles encore un interet pour les fideles?

DEFINITION
L'indulgence est la remission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, remission obtenue par l'action de l'Eglise. (CEC1471)

Le péché est un manquement aux commandements de Dieu et de l'Eglise: c'est un acte, une pensée, une omision composé d'un élément moral (l'intention) et d'un élément matériel. Le péché est une offense envers Dieu. Le sacrement de la reconciliation efface le péché. Pourtant le pecheur merite une peine temporelle pour la commission du péché. C'est la pénitence.


SI JE SUIS SANS PECHE SUIS -JE AU PARADIS ?
Ceux qui demeurent dans la grâce et l'amitié de Dieu sont assurés du salut éternel. Afin d'obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel ils doivent en sus être purifiés, i.e. satisfaire.
C'est le rôle du purgatoire et des indulgences apres la mort. Celui de la pénitence ou des indulgences avant.


LES INDULGENCES EVITENT ELLES LE PURGATOIRE ?
Exactement. Elles permettent au defunt d'entrer directement dans la joie du Père.


DIEU NE POUVAIT IL PAS EN EFFACANT LE PECHE EFFACER AUSSI LA PEINE QUI EN EST LA CONSEQUENCE ?
Evidemment, Dieu ayant satisfait pour le péché aurait pu satisfaire pour la peine par la vertu de son unique Passion.



POURQUOI ALORS NE PAS L'AVOIR FAIT ?
Parce que comme Dieu a associé l'Homme à la Création ainsi il l'associe à la Redemption.
Comme l'Homme a donné leur nom a tous les êtres (hormis celui de Dieu duquel les autres decoulent) ainsi l'Homme répare les desordres liés à son attachement desordonné à la créature.


COMMENT L'HOMME PARDONNE SATISFAIT -IL?
La pénitence ou satisfaction est l'acte par lequel le pécheur pardonné supporte volontaiement quelquechose de pénible pour réparer l'injure faite à Dieu.

Moyennant certaines conditions, l'Eglise peut satisfaire à la place du pecheur pardonné.


D'OU VIENT QUE L'EGLISE PUISSE SATISFAIRE A LA PLACE DE L'HOMME ?
L'Eglise est le corps mystique du Christ. Les expiations et les mérites acquis par le Christ en mourant sur la Croix ont un prix infini et inépuisable. Il est inépuisable car renouveler par l'Eucharistie. C'est le trésor de l'Eglise.


MAIS ALORS L'HOMME NE PARTICIPE PLUS A LA REDEMPTION?
C'est pour cela que l'indulgence doit etre gagnée.
Pour gagner une indulgence il faut (conditions cumulatives):

  • être en pleine disposition (outre l'état de grâce, n'avoir aucune attache au péché)
  • accomplir l'oeuvre indulgenciée
  • remplir trois conditions :
  1. la confession sacramentelle
  2. la communion eucharistique
  3. la prière aux intentions du Pape


EN QUOI LES INDULGENCES STIMULENT ELLES LA VIE SPIRITUELLE ?
L'aide reçue des frères les plus saints stimule l'ardeur à entreprendre à son tour des oeuvres pour secourir ceux qui sont dans le besoin.
Les indulgences peuvent en effet etre gagnées pour soi ou pour un autre s'il est defunt.
Il existe entre les fideles (saints, ceux au purgatoire, ceux en pelerinage sur la Terre) un constant lien d'amour et un abondant échange de tous biens.


QUELLES SONT LES OEUVRES INDULGENCIEES ?
Le chrétien peut transformer en actes méritoires pour la vie éternelle toutes les actions de la vie quotidienne.
accomplir ses devoirs et supporter les adversités de la vie avec confiance en ajoutant une invocation
s'employer par sa personne ou par ses biens au service de ses frères dans le besoin
s'abstenir spontanément de quelquechose de licite par esprit de pénitence.
rendre ouvertement et spontanément un témoignage de foi dans la vie quotidienne

De plus des actions particulières viennent ajouter à la liste.

adoration du Saint Sacrement au moins une demi-heure.
lecture ou écoute de la Sainte Ecriture avec la vénération requise pendant une demi-heure (vive l'Evangile de la Passion)
exercice du chemin de Croix
récitation d'un chapelet entier
récitation de l'hymne Acathiste ou de l'office paraclisis
la visite de l'une des quatre basiliques de Rome (avec récitation d'un pater et d'un credo)

le premier janvier: récitation publique de l'hymne Veni Creator

le Jeudi Saint: récitation du tantum ergo

le vendredi saint : adoration par baiser de la Croix

tous les vendredis de careme: recitation de la prière O bon et tres doux Jésus devant un crucifix

le 02 aout: la portioncule: visite d'une église avec recitation du pater et credo

Biographie de Saint François de Paule

Feté le 2 avril


Le 27 mars 1416, dans la petite ville de Paola qui appartient au duché de Calabre, dans le royaume de Naples, tandis que Viane de Fuscaldo, femme de Jacques Martotille, est en train d’accoucher, des gens aperçoivent sa maison environnée de flammes, comme une auréole de feu, et ils entendent des musiques surnaturelles. Les oracles prédisent que ce nouveau-né étonnerait la chrétienté. Viane et Jacques qui, habillés de bure, sans linge ni chaussures, mènent une vie sainte et mortifiée, ont une dévotion si particulière pour saint François d'Assise, qu’ils mettent leur fils sous sa protection en lui donnant son prénom.

Des signes remarquables.

Quelques mois après sa naissance, comme François a un œil envahi d’une tumeur et manque de perdre la vue, sa mère promet à Dieu que, si son fils guérit, elle le consacrerait toute une année à son service. A douze ans, François est confié pour un an aux Cordeliers de Notre-Dame de Saint-Marc (Cosenza) qui sont charmés par sa modestie, son zèle et sa piété. A la fin de l'année, Jacques et Viane reprennent leur fils qu’ils emmènent en pèlerinage à Assise, à Rome et au mont Cassin. C'est pendant ce pèlerinage que François prend la résolution de se retirer du monde.
A quatorze ans, avec l’approbation de ses parents, François s’installe à quelques lieues de Paola, dans un de leurs domaines qu'on appelle le Patrimoine. Pendant six ans, il vit dans le désert, couchant à dans une caverne, se nourrissant d'herbes et buvant l'eau des sources, disant, comme saint Jérôme, que les villes lui étaient des prisons et la solitude un paradis de délices. Bientôt, la précoce sainteté de cette existence émerveille les alentours : des disciples viennent se présenter à lui et le supplient de les garder à ses côtés. François comprend que la Providence lui marque le devoir de ne pas éloigner ceux qui viennent à lui et il conçoit l'idée de leur donner une règle de vie commune. En 1435, avec ses douze premiers compagnons, François Martotille construit son premier couvent qu’il consacre à Notre-Dame-des-Anges. Ces nouveaux religieux qui se font appeler les ermites de saint François d'Assise, reçoivent, en 1471, l'exemption de Pirro Caracciolo, archevêque de Cosenza, que ratifie Sixte IV, en 1474, en les plaçant sous sa juridiction directe avec les privilèges des ordres mendiants.
Sa charité, déjà prodigue en bienfaits, s'enrichit peu à peu d'une puissance extraordinaire et sous sa bénédiction jaillissent les miracles : des aveugles voient, des lépreux sont purifiés, des déments recouvrent la raison ; toutes les tares, toutes les misères de l'humanité viennent à ses pieds implorer une aide surnaturelle, et sont guéries. On peut dire, écrit le Frère minime François Dondé, que les mains de ce bienheureux patriarche étaient un médicament souverain pour guérir toutes sortes de maladie et comme un céleste antidote pour prévenir et remédier aux accidents qui pourraient arriver. Il ressuscita sept morts dont l'un, Nicolas d'Alesso, était le fils de sa sœur Brigitte.
Dès lors, la célébrité de François Martotile se propage de ville en ville et la congrégation dont il était l'âme se développe chaque jour, au point que le couvent de Notre-Dame-des-Anges ne suffit plus à contenir les frères ermites. Tour à tour, d'autres maisons s'ouvrent (l'Annonciade à Paterne, la Très-Sainte-Trinité à Coriliane, Jésus et Marie à Cortone) que François dirige, après avoir participé à leur construction.
Les mémoires du temps nous apprennent que François, bien qu'il fût plus grand que la moyenne, semblait petit tant son corps se courbait sous le poids des mortifications. Il portait la barbe très longue : ses cheveux étaient blonds, son nez aquilin et un peu gros, ses yeux verts. Il allait toujours nu-pieds, vêtu d'une seule robe de bure, couchant sur le sol et se nourrissant à peine. Son corps était naturellement odoriférant, comme s'il eût été parfumé d'ambre gris ou de musc.
En 1481, revenant de Sicile où il avait fondé le couvent de Milazzo, François de Paule est appelé à la cour de Ferdinand I° de Naples qui, après l’avoir quelque peu inquiété, s'attache étroitement à lui.

A la cour du Roi de France

Louis XI qui régne depuis vingt ans sur la France, souffre cent misères : il est goutteux, congestif et harassé de continuelles fièvres ; il a des troubles digestifs, des crises de rein, d'affreux malaises de l'estomac et du foie. Ayant entendu parler des miraculeuses guérisons obtenues par François de Paule, il le fait mander à sa cour, pensant que le ciel ne résisterait pas à une pareille intercession. A la demande du roi de France, le roi Ferdinand de Naples transmet à François de Paule une invitation qui prenait les allures d'un ordre que le saint décline : Ma place est sur ce coin de terre où des couvents se fondent de jour en jour pour fortifier la congrégation dont Dieu m'a donné charge. Je n'ai que faire au royaume de France. Louis XI s'adresse au pape Sixte IV et François de Paule obéit aussitôt au Saint-Père. Avant de partir pour la France, il délégue l'un de ses religieux dans les fonctions de général de l'Ordre et en choisit deux autres pour l'accompagner, avec son neveu, André d'Alesso.
A petites journées, de Paola à Paterne, de Paterne à Coriliano, de Coriliano à Salerne, de Salerne à Castelmare, de Castelmare à Stibia, de Stibia à Naples, il vient se mettre à la disposition de Guynot de Bousières, maître d'hôtel de Louis XI, qui doit le conduire jusqu’au Roi.
François de Paule, qui a été chaleureusement accueilli à Rome par Sixte IV, s'embarque à Ostie sur un léger navire. Au milieu d'une tempête, le navire est attaqué par des pirates mais un coup de vent providentiel l’éloigne tout à coup de la galère ennemie les met bientôt hors d'atteinte. Ils ne peuvent débarquer ni à Marseille ni à Toulon dont les ports sont fermés parce que les villes sont ravagées par la peste. Bormes refuse de les laisser entrer mais François intervient et dit aux gardes : Dieu est avec nous, permettez-nous d'entrer. Un tel rayonnement émanait du saint homme que les gardes pressentent un secours providentiel et ouvrent toute grande la porte des remparts. François de Paule, fidèle à sa parole, va de maison en maison, de malade en malade, pose ses mains libératrices sur les corps décharnés et guérit autant de gens qu’il touche. La nouvelle de ses miracles se répand au-delà de Bormes et les habitants de Fréjus, frappés par la noire maladie, le supplient de venir jusqu'à eux. En reconnaissance de ces bienfaits, Fréjus fonde le couvent Notre-Dame-de-la-Pitié qui fut, sur la terre de France, l'un des premiers asiles des Frères minimes.
Dès que Louis XI qui a ordonné qu'on le reçoive comme si c'était notre Saint-Père, apprend l'arrivée de François de Paule dans son royaume, il ressent une satisfaction sans pareille : Je sens une telle joie, dit-il à son écuyer Jean Moreau, qui lui apporta la nouvelle, et une si grande consolation pour les approches de ce saint personnage que je ne sais si je suis au ciel ou en la terre, et pour cette nouvelle si agréable, demandez-moi telle récompense que vous voudrez. L'heureux messager sollicite un évêché pour son frère et dix mille écus d'or pour lui.
La petite troupe quitte Fréjus, traverse la Provence et le Dauphiné, entre à Lyon où François est reçu avec de grandes marques de respect et de dévotion : tous s'empressent autour de lui pour toucher sa robe. Par le Bourbonnais et l'Orléanais, on passe en Touraine où, près du château du Plessis-les-Tours, le Roi, accompagné des seigneurs de sa cour, vient à la rencontre saint François de Paule, se jette à ses pieds et implore ses bénédictions (24 avril 1482). Puis, tenant le saint par la main, il le conduit au logement préparé pour lui dans une aile du château, près de la chapelle de Saint-Mathias.
Les premières cajoleries passées, Louis XI juge que le moment est venu d'obtenir du saint homme les faveurs qu'il en escompte. Il le fait appeler auprès de lui, et, par le truchement de l'indispensable interprète, Ambroise Rombault, le Roi au corps terrassé par l'âge, mais à l'esprit bouillonnant de convoitises, humblement prosterné devant le villageois calabrais et lui dit, la voix pleine des angoisses de la mort : Saint homme, saint homme, empêche-moi de mourir ! François de Paule accueille les supplications royales avec une calme sérénité mais, pas un instant, il ne laisse au monarque le moindre espoir d'un miracle. Tout ce qu'il veut lui apporter, c'est le sentiment de la confiance en Dieu ; quand Louis XI parle d'éternelle guérison, François de Paule parle de la mort inévitable.
Louis XI n'insiste pas mais son espoir est brisé. Le soupçon l'envahit d’autant mieux que le médecin Coitier, craignant de trouver un rival, attise sa méfiance : Ce soi-disant saint homme est un fourbe, ce qu'il cherche, c'est à vous faire payer les miracles. Tentez-le avec de l'or, et vous verrez bien ! Louis XI qui, faute de mieux, trouve l'idée subtile, tend à François de Paule un bonnet rempli d'écus en disant : Acceptez cet argent, mon Père, il vous servira à construire à Rome un monastère. Le moine refuse et Louis XI, voyant en lui un homme de bonne foi, s'il ne le considére plus comme un sauveur, lui conserve son estime et sa confiance. Il lui accorde une pension de 300 livres et charge l'intendant Briçonnet de veiller à ses besoins ; souvent, il le fait venir ou va le trouver dans sa chambre pour causer avec lui. Comynes raconte, dans ses Mémoires : Je l'ai maintes fois ouï devant le roi, qui est de présent, où étaient tous les grands du royaume... Mais il semblait qu'il fut inspiré de Dieu des choses qu'il disait et remontrait, car autrement n'eut su parler de choses dont il parlait. Et le prudent chroniqueur d'ajouter : Il est encore vif par quoi se pourrait bien changer ou en mieux ou en pire et pour ce m'en tai. Malgré ces bons rapports, le roi, toujours à l'affût d'une trahison ou d'une supercherie, fait surveiller François de Paule jour et nuit. Pourtant, devant la pure simplicité de la vie du moine, Louis XI peut se convaincre que celui-ci n'est pas plus capable de ruse qu'il n'avait été - envers lui - capable de miracle... Et cependant c'est sur Louis XI peut-être que le saint accomplit le plus beau, le plus charitable de ses miracles.
Bien qu’il fut firmellement interdit de prononcer le cruel mot de la mort devant le Roi, François de Paule lui en parle et, en août 1483, lorsque Louis XI sent qu'il est perdu, le moine calabrais ne quitte plus le chevet du malade et lui fait accepter le parti de trépasser. Aux exhortations de saint François de Paul, Louis XI se résigne chrétiennement. L'âme inquiète, tortueuse, épouvantée, à laquelle le saint Calabrais ouvre tranquillement les chemins de l'au-delà, peu à peu, avec la certitude de la mort, trouve la confiance et la paix. Lucide jusqu'au dernier instant, le Roi prend lui-même ses ultimes dispositions : il remet les sceaux au Dauphin, appelle les Beaujeu pour leur confier le Royaume et son petit le roi. le 30 août, à 9 heures du soir, tandis que François de Paule récite la prière des agonisants, Louis XI murmure une dernière fois : Notre-Dame d'Embrun, ma bonne maîtresse, aidez-moi, puis il rend l’esprit.

Mourir en France

Charles VIII continue à François de Paule les bonnes grâces de son père, Anne de Beaujeu, régente du Royaume, le protége ouvertement et lui conserve son logement au château de Plessis-les-Tours. Sous le règne de Charles VIII, l'Ordre des Minimes prend un développement considérable : en 1489, le roi fait bâtir les couvents de Tours et d'Amboise qu’il dote de précieux privilèges ; A Rome, il donne aux Frères minimes la maison de la Très-Sainte-Trinité, sur la colline des Jardins ; la reine Anne de Bretagne fonde, à Chaillot, le couvent royal de Notre-Dame-de-Toutes-les-Grâces et un monastère à Gien.
Après la mort de Charles VIII, François de Paule, âgé de quatre-vingt-deux ans, veut retourner en Calabre pour revoir sa maison familiale, les arbres à l'ombre desquels il a tant prié, le premier couvent dont il a, de ses mains, posé les pierres sur les pierres. Louis XII y consent, mais, dit le Père Hilarion de Coste, dès que cette nouvelle fut sue à la cour, plusieurs princes et seigneurs, entre autres Georges d'Amboise, archevêque de Rouen, remontrèrent à Sa Majesté que l'absence d'un homme de vie si exemplaire, et si sainte, que l'es rois ses prédécesseurs avaient fait rechercher avec tant de soin, serait une grande perte pour la France, de sorte que ce Prince, qui était la bonté même, révoqua aussitôt le pouvoir qu'il lui avait donné de sortir de ce royaume pour se retirer en Calabre.
François de Paule renonce à son projet et le nouveau roi comble le chef des Minimes de faveurs.

L'ordre des minimes

L'Ordre se répand du royaume de Naples en Sicile, de Rome en France, en Espagne, où les religieux reçoivnt le nom de Pères de la Victoire, leur arrivée ayant coïncidé avec les succès remportés par Ferdinand V sur les Maures ; en Allemagne, où l'empereur Maximilien les accueille avec dévotion. C'est en 1493 que les règles de l'Ordre sont nettement établies par le saint. François de Paule rédige successivement quatre règles approuvées par Rome pour son Ordre (1493, 1501, 1502 et 1507), propose une règle pour les gens du monde qui veulent vivre selon son esprit, le tiers-ordre, (1501) et donne une règle pour des religieuses (1506) dont le premier couvent est fondé en Espagne.
La mortification nouvelle qu'elles apportent et qui, jusqu'alors, n'a jamais été imposée, consiste dans l'obligation de prononcer le vœu de jeûne perpétuel ou de la vie quadragésimale. Il est interdit aux Minimes non seulement de consommer de la viande, mais encore de manger quoi que ce soit provenant d'animaux. Les seuls aliments tolérés sont le pain, l'eau et l'huile. La règle exige aussi l'entière pauvreté, la robe noire taillée dans la plus grossière des laines ; les religieux ne doivent rompre un continuel silence que par le chant des offices divins et la confession publique de leurs fautes.

Admirable prédicateur vanté par Commynes, François de Paule toujours pauvre et austère, recherchant sans cesse la solitude pour prier, est, au dire de ses contemporains, humble et doux, suave et plein de bénignité, mais aussi ferme que patient.
Ayant établi des lois purifiantes, ayant autour de lui soulagé d'innombrables misères, tourné vers Dieu d'innombrables repentirs, François de Paule sent que l'heure de son repos va sonner. Il attend, avec une grande humilité, les approches, si belles pour lui, de la mort. Le dimanche des rameaux de l'an 1507, étant en son couvent de Plessis-lez-Tours, déjà épuisé par l'âge et par les mortifications, il est pris d'une petite fièvre perfide. Couché comme à l'ordinaire sur une planche, il réunit ses religieux pour leur faire part de ses ultimes recommandations. Cinq jours après, le vendredi saint, 2 avril 1507, vers 10 heures du matin, l'ancien ermite des forêts de Calabre, devenu, par la grâce de Dieu, le consolateur des rois et des indigents, expire dans la plus douce sérénité, en murmurant le verset du psaume : Seigneur, je remets mon esprit entre vos mains.

La gloire des autels

Jules II, en 1512, permet l’ouverture d’un procès apostolique en vue de la canonisation de François de Paule. Léon X qui, par le bref Illius, daté du 7 juillet 1513, avait autorisé son culte privé, le canonise, le 12 mai 1519, par la bulle Excelsus Dominus, la première canonisation de son pontificat, qui loue en saint François de Paule la force confondue par la faiblesse, la science qui enfle cédant à la simplicité qui édifie.

Le 2 avril 1745, à Paris, dans l’église des Minimes, Massillon prononça le panégyrique de saint François de Paule devant le chancelier d’Aguesseau et sa femme, Jeanne d’Ormesson, qui descendait de la sœur du saint, Brigitte d’Alesso.

Texte aimablement emprunté à http://www.missel.free/